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Football: l'Irlande accuse un joueur de racisme et interrompt son match amical contre le Koweït

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La Fédération koweïtienne s'est défendue à travers un communiqué, assurant que l'interruption du match à Vienne n'avait rien à voir avec du racisme.

C’est suffisamment rare pour être souligné, deux matches amicaux ont été arrêtés à Vienne lundi, sur fond de racisme. Un match amical entre les U21 de l’Irlande et les U22 du Koweït a été interrompu définitivement après que les Irlandais ont dénoncé des insultes racistes à l’encontre d’un joueur qui figurait sur le banc des remplaçants. Les Irlandais menaient 3-0 au moment de l'interruption, en seconde période. La Fédération irlandaise a annoncé qu’elle allait saisir la Fifa et l’Uefa: "La FAI ne tolère aucune forme de racisme à l'égard de ses joueurs ou de son staff."

La Fédération de football du Koweït a contre-attaqué dans un communiqué, dénonçant les "fausses nouvelles" diffusées par l’Irlande. La Fédération koweïtienne rejette catégoriquement les accusations de racisme, et dit combattre "toutes les formes de discrimination, d'inégalité et de racisme".

Surtout, elle livre son explication concernant l’arrêt prématuré du match: "Le match n'est pas allé à son terme en raison de la rudesse et de la tension excessive entre les joueurs. Le match a été arrêté par l'arbitre à la 70ème minute afin de protéger les joueurs de blessures potentielles."

Ce même lundi, l’équipe de Nouvelle-Zélande a renoncé à poursuivre le match qui l’opposait au Qatar, toujours à Vienne, les Kiwis accusant un joueur qatari d’avoir lancé une insulte raciste à l’un des leurs. "Michael Boxall a été victime d'insultes racistes en première période de la part d'un joueur qatari", a tweeté la Fédération néo-zélandaise pour justifier le fait que ses joueurs ne soient pas revenus sur la pelouse après la mi-temps. "L'arbitre n'a pas réagi, donc l'équipe a choisi de ne pas revenir jouer la deuxième période du match", ajoute le tweet.

Le sélectionneur portugais du Qatar, Carlos Queiroz, s’est présenté au micro de la chaîne qatarie Al-Kass pour faire un point sur la situation: "Apparemment deux joueurs ont échangé des mots sur le terrain. Qui a commencé, qui a répondu ? Eux seuls le savent (...) Il n’y a pas de témoin, l’arbitre n’a rien entendu, les bancs non plus. C’est une juste une dispute entre deux joueurs." "Laissons maintenant les autorités du football prendre une décision (...) Mais sans témoin, je ne sais pas comment la Fifa pourra prendre une décision", a-t-il ajouté.

QM