Mondial 2006 : Beckenbauer, un bénévole accusé d'avoir été payé 5,5 millions d'euros

Président du comité d’organisation du Mondial 2006 organisé en Allemagne, Franz Beckenbauer a toujours clamé avoir exercé cette fonction à titre bénévole. Le journal Der Spiegel révèle ce mercredi qu’il aurait en réalité touché 5,5 millions d’euros.

Icône du jeu, Franz Beckenbauer ne suscite plus la même unanimité dans son rôle de dirigeant. Les affaires s’accumulent autour de l’ancien défenseur aujourd’hui âgé de 71 ans. L’hebdomadaire allemand Der Spiegel révèle ainsi dans son édition de ce mercredi que le « Kaiser » aurait perçu une rémunération de 5,5 millions d’euros pour son rôle de président du comité d’organisation du Mondial 2006. Problème, Beckenbauer a toujours affirmé avoir assumé cette fonction à titre bénévole.

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L’argent serait arrivé dans les poches de Beckenbauer à la suite d’un savant montage. La somme aurait été prélevée sur une donation en faveur de la fédé allemande d’un montrant 12 millions d’euros de l’un des sponsors de la Coupe de monde, la société de pari Oddset. Une entreprise qui avait utilisé l’image de Beckenbauer dans une publicité. « Nous savions que Franz Beckenbauer avait travaillé pour Oddset dans le cadre de la Coupe du monde, a commenté le président de la fédération allemande Reinhard Grindel. Mais nous ne savions pas jusqu'à présent qu'il avait touché pour cela une somme de 5,5 millions prise sur le budget de l'organisation du Mondial 2006. »

Un revenu dissimulé au fisc

Le mensonge et la dissimulation, dénoncés par Grindel ne s’arrêteraient pas là. Pendant quatre ans, Beckenbauer n’aurait pas déclaré ce revenu au fisc allemand. Il n’aurait régularisé la situation qu’après que les impôts, après contrôle fiscal, aient prélevé une taxe à la fédération sur la donation en 2010, en s’acquittant de la taxe en question. Une affaire qui vient s’ajouter aux soupçons de corruption dans l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, mais aussi à l’achat de voix pour l’attribution de la Coupe du monde 2006.

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la rédaction