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Chaleur intense, violents orages... à un an du Mondial 2026, faut-il s'inquiéter de la météo à la Coupe du monde des clubs?

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Chaleur démentielle, des matchs retardés ou interrompus en raison d'orages... la météo perturbe le début de la Coupe du monde des clubs aux États-Unis. Inquiétant à un an de la Coupe du monde 2026, qui se disputera à la même période outre-Atlantique?

Orages, vents violents, pluies importantes et chaleurs étouffantes... Le début de la Coupe du monde des clubs est perturbé par une météo tumultueuse au-dessus des États-Unis. Depuis le coup d'envoi de la compétition, trois rencontres ont déjà été impactées. À Cincinnati (Ohio), dans l'est du pays, Salzbourg-Pachuca (2-1) a été interrompu durant une heure et demie. Plus au sud, le match Ulsan-Sundowns (0-1) a lui été reporté au tout dernier moment, à Orlando (Floride). Ce jeudi 19 juin, c'est le match opposant Palmeiras à Al Ahly qui a été perturbé par la météo. A la 61e minute de jeu, alors que les Brésiliens menaient 2-1, l'arbitre anglais Anthony Taylor a annoncé la suspension du match en raison d'un orage violent annoncé au-dessus du MetLife Stadium dans le New Jersey.

Pas vraiment une surprise à cette période de l'année, tant les mois de juin et juillet sont chahutés par la météo outre-Atlantique. "Il n'y a rien d'étonnant. Selon les régions, les précipitations peuvent être très intenses, les chaleurs aussi avec des poussées caniculaires régulières. C'est le cas à Los Angeles par exemple", explique Pénélope Ayrault, journaliste au service météo et climat de BFM.

32° de moyenne à Orlando, pics caniculaires à Los Angeles

On a vu les joueurs du PSG touchés par la chaleur lors de leur premier match dans la Cité des Anges, disputé à midi, dimanche face à l'Atlético de Madrid (4-0). Le soleil était alors à son zénith au-dessus du Rose Bowl Stadium de Pasadena, avec une température de 31°C... pour un ressenti de 38°. "On ne peut pas jouer 90 minutes à haut niveau. C’était très difficile de faire les efforts avec cette chaleur", regrettait Luis Enrique. D'autant qu'à la chaleur, se mêle aussi l'humidité dans des régions comme celle-ci, rappelle Pénélope Ayrault: "Cela peut engendrer un vrai manque d'hydratation pour les joueurs, et des pertes d'eau importantes".

Répétition pour la Coupe du monde 2026, co-organisée l'été prochain par les États-Unis, le Mexique et le Canada, ce Mondial des clubs donne un bon élément de comparaison. On peut peu ou prou calquer les conditions météo actuelles à celles que l'on retrouvera l'année prochaine, à des dates quasi similaires (11 juin-19 juillet).

Sept rencontres de la Coupe du monde 2026 seront disputées à Miami, non loin d'Orlando où l'on note actuellement une température maximale moyenne de 32°C en juin. "Il y a de grandes chances que cela soit pareil l'année prochaine", anticipe Pénélope Ayrault. "En Floride, on est en plus dans une période orageuse classique qui n'arrange rien." Huit matchs auront lieu à Los Angeles, où la température moyenne maximale est de 25,1°C en juin et de 27,8°C en juillet. Un peu plus raisonnable, malgré des poussées caniculaires possibles, comme c'est le cas actuellement au Mondial des clubs.

"Il pourrait tout à fait y avoir un cyclone pour juillet"

Le cas du Mexique, organisateur de cinq matchs, est également préoccupant. La journaliste de BFM note que Mexico, situé dans les hauteurs, peut être fortement impacté à cette période par des épisodes intenses de pluie. "On y est en plein dans la période cyclonique. Il pourrait d'ailleurs tout à fait y avoir un cyclone pour juillet", enchaîne la spécialiste.

En terme de climat et de conditions météorologiques, le choix par la Fifa d'organiser en Amérique du nord et en Amérique centrale sa prochaine compétition phare semble loin d'être judicieux. Le risque d'y voir des matchs annulés ou reportés au dernier moment est bien réel. D'autant que, pour permettre à d'autres continents comme l'Europe, de pouvoir suivre les matchs à des horaires décents, plusieurs rencontres seront jouées les midis. C'est déjà le cas au Mondial des clubs.

Autre élément important, même s'il ne vient pas à l'esprit de prime abord: la violence des indices UV à cette heure de la journée. "À Los Angeles, pendant les mois de juin et juillet, il est généralement élevé à très élevé, avec des valeurs comprises entre 8 et 10, voire jusqu’à 11 selon les conditions", poursuit Pénélope Ayrault. "À ce niveau, une exposition au soleil peut provoquer des dommages cutanés en moins de 15 minutes sans protection."

Romain Daveau Journaliste RMC Sport