Montpellier: confronté à des cas de covid-19, Nicollin refuse de jouer "le père fouettard"

Le président du MHSC Laurent Nicollin, dont le club a recensé plusieurs cas de Covid-19 au sein de son effectif professionnel et au centre de formation, n’a pas l’intention de sanctionner ses joueurs, comme il l'a expliqué ce mardi dans Top of the foot sur RMC.
Le début de saison du MHSC est décidément très incertain en raison du Covid-19, qui n’épargne pas l’équipe héraultaise cet été. Confronté à plusieurs cas positifs au sein de son effectif professionnel et au centre de formation, lesquels ont entraîné l’annulation en série de matches amicaux, le club de Laurent Nicollin est sous le feu des critiques pour sa gestion de la crise. Le MHSC est-il trop laxiste avec ses joueurs? "C’est pas une garde d’enfants", s’est défendu le patron du club dans Top of the foot, ce mardi sur RMC.
"A un moment donné, chacun est responsable de ses actes, chacun sait qu’il doit faire attention pendant un anniversaire, un repas de famille, a-t-il poursuivi. Certains en ont conscience, tous les joueurs ne l’ont pas eu. Après, j’en ai jamais eu quatre ou cinq cas d’un coup. J’en ai un qui sort de temps en temps. Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise? Je ne vais pas être le père fouettard pour sanctionner quelqu’un qui l’a attrapé. On n’est pas la police. C’est quand même compliqué de savoir où la personne l’a attrapé."
Étendre le protocole à deux cas supplémentaires
Nicollin est doublement embêté par le sujet. Tout d’abord parce qu’un de ses joueurs, Junior Sambia, a été un temps admis dans un service de réanimation. Ensuite parce que Montpellier est loin d’être un cas isolé. D’autres clubs font face à cette problématique qui s’étend quasiment à toute la Ligue 1, menacé en conséquence par de multiples reports. Pour rappel, selon le protocole médical de la Ligue de football professionnel, une rencontre peut être reportée dès lors que quatre joueurs d’un même club sont testés positifs dans les huit jours précédents.
Or, trois nouveaux joueurs ont été testés positifs à Rennes, une équipe que Montpellier doit affronter ce week-end en Ligue 1. "J’espère qu’on commencera le championnat samedi, c’est vrai que ça serait bien de jouer les matches, a confié en souriant Laurent Nicollin. Il faut malheureusement vivre avec ce virus. Tant qu’ils n’auront pas développé le vaccin, on vivra avec cette épée de Damoclès. C’est la gravité de ce virus, il faut s’adapter." Et modifier le protocole, pour coller à celui de l’UEFA? Laurent Nicollin propose de l’étendre à deux cas de plus.
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