Dissolution de groupes de supporters: "l’auto-dissolution" envisagée si la situation empire

Le processus de dissolution initié par Bruno Retailleau à l'égard d'associations d'ultras suscite une gronde intense dans le monde du foot et du supporterisme. L’Association nationale des supporters (ANS) a ainsi décidé de couper court à tout dialogue avec les autorités. Mais ce n'est pas tout: comme le rapporte l'un des membres des Ultras Roisters de Valenciennes, auprès du média des Hauts-de-France Le11, la possibilité d'une "auto-dissolution" pourrait être envisagée si la situation empire.
"On a le sentiment que c’est avant tout fait pour tous nous faire taire. À travers eux, c’est tout le mouvement ultra et même le mouvement supporter de manière générale qui est visé", estime Stéphane, membre du groupe de supporteurs du VAFC en National 1.
"Dès lors, il n’y aurait plus aucun interlocuteur, plus aucun groupe structuré en France et que tout ce beau monde se débrouillera tout seul", poursuit-il. "De notre côté, on continuera à aller au stade, de manière individuelle et structurelle, ce qui serait un vrai bordel (sic) pour les autorités."
Mise en retrait
En signe de soutien et de protestation, l'ANS a d'ores et déjà annoncé sa mise en retrait de l’Instance nationale du supporterisme (l’organe d’échange entre les supporters et les pouvoirs publics, ndlr)", et "[couper] tout contact avec les autorités" en vue de l'organisation des prochains matchs. "On ne leur informe plus des modalités de nos déplacements, le nombre de bus qu’on faisait, le nombre de personnes qu’on serait", détaille Stéphane.
Mardi prochain, les Magic Fans et les Green Angels de Saint-Etienne - tout récemment rejoints par la Légion X, collectif de supporters du Paris FC - seront auditionnés par la Commission nationale consultative de prévention des violences lors des manifestations sportives, qui devra donner son avis sur ces trois projets de dissolution.