"On ouvre une nouvelle page du club": comment cinq anciens joueurs ont participé à sauver le Nîmes Olympique

Le club des cinq se mue en sauveur. Le Nîmes Olympique, encore en Ligue 1 en 2020-2021, devait ce mardi présenter des garanties financières suffisantes pour se maintenir en National 2. Une descente aux enfers pour un club historique, fraîchement repris par le président Thierry Cenatiempo. Pour sauver les meubles et conserver le statut de club professionnel en évitant la relégation économique, certains anciens joueurs se sont mobilisés pour reprendre 10% du capital du Nîmes Olympique. Action symbolique, mais utile pour faire face à la DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion) et agir rapidement. Benoît Poulain, défenseur central du club de 2006 à 2014 puis de 2022 à 2023, est un des actionnaires aux côtés de Renaud Ripart et trois autres anciens joueurs. Il raconte à RMC Sport les raisons de cet investissement.
Benoît, cette annonce du maintien du club en National 2 est un soulagement pour tout le club...
C’est une très bonne nouvelle. La première communication du président et du maire a été d’annoncer la “première victoire de la saison”. J’espère désormais qu’il y en aura d’autres sur le plan sportif désormais. De mon côté, j’étais content, mais en réalité j’étais plutôt confiant. Le dossier était bien monté. Tout le monde s’est mobilisé.
Quel a été votre rôle dans cet épisode DNCG?
Je n’ai pas vraiment eu de rôle d’un point de vue personnel. C’était plutôt collectif. Le président avait proposé 1% du club à Renaud Ripart de façon symbolique. Mais Renaud préférait faire une action groupée. Alors le président nous a proposés d’entrer dans le capital à hauteur de 10% car des actionnaires s’étaient désistés. Et il fallait faire vite vis-à-vis de la DNCG. C’était une pierre, deux coups finalement. Tout s’est fait rapidement, et voilà… Nous sommes cinq anciens joueurs à participer à ce renouveau du Nîmes Olympique.
Quelle importance a eu votre action pour améliorer le dossier du club face à la DNCG?
Je ne sais pas vraiment en réalité. Je ne connais pas bien les rouages de la DNCG, mais je pense qu’à partir du moment où les chiffres sont bons sur les comptes, ça passe! Tout le monde s’est mobilisé rapidement. Les anciens joueurs, la mairie (à hauteur de 1,2 million d’euros, NDLR), les sponsors, les supporters avec la campagne d’abonnement… Il fallait être très réactif.
Les actionnaires du club sont pour la plupart des locaux. Etait-ce une stratégie du club de compter sur sa fanbase?
Oui c’est sûr. Les gens se rendent moins souvent au stade ces derniers temps, mais il y a encore de nombreux passionnés. Il y a des drapeaux un peu partout, des fanions accrochés aux rétroviseurs des voitures… Désormais, on ouvre une nouvelle page du club. Il y a déjà 2000 abonnements qui ont été payés pour la saison prochaine. C’est une belle image pour un club de National 2! Les gens sont aussi prêts à s’investir pour le Nîmes Olympique, et à revenir au stade.
La page DNCG est passée, le club va-t-il enfin pouvoir regarder de l’avant?
Les descentes ne font jamais plaisir et ne sont jamais prévues à l’avance par les clubs. C’est toujours une période très délicate à gérer. Dans le cas de Nîmes, la page DNCG a surtout fait prendre du retard dans la préparation de la prochaine saison. Mais avec le nouveau projet et l’arrivée d’un nouveau président, ça va regarder vers l’avant très rapidement!