Arsenal: "Qu’est-ce qu’il fout depuis six semaines?", Emery se fait déjà fracasser après sa première

S’il avait pu être surpris de la virulence de certaines critiques lors de son arrivée au PSG en 2016, on espère pour Unai Emery que ses proches l’auront prévenu du côté fracassant de celles des médias et/ou consultants outre-Manche. Débarqué cet été à Londres pour prendre la succession d’Arsène Wenger à Arsenal, le technicien espagnol a vécu sa première en compétition officielle avec les Gunners ce dimanche à l’Emirates, un rendez-vous conclu par une défaite logique et qui ne souffre d’aucune contestation face au champion en titre Manchester City (0-2).
Et les couteaux sont déjà tirés chez les spécialistes à l’issue de ce revers… Premier de cordée dans la critique, Tony Adams. L’ancien défenseur des Gunners, légende du club londonien, n’a pas hésité à fracasser Emery pour cette première ratée à ses yeux et sa méthode globale depuis son arrivée. Attention, séquence tacle à la gorge.
"Je ne sais pas ce qu’il a foutu depuis cinq ou six semaines, a lancé à talkSPORT celui qui a été le capitaine de quatre titres nationaux d’Arsenal sur… trois décennies. Enfin, si, je le sais. Il a fait tourner tous ses joueurs et donné un match à chacun. Dès le début, j’aurais choisi mon gardien, ma défense et mes deux sentinelles pour créer une base solide qui a manqué au club lors des dix dernières années, durant lesquelles on a trop subi de buts. On n’a presque pas gagné un match à l’extérieur la saison dernière et cela montrait un manque de caractère et de capacité de résistance. Tu as eu six semaines de préparation… fais ce qu’il faut pour changer ça ! Tous les fans d’Arsenal veulent voir les Gunners en lice pour le titre mais à l’heure actuelle, si on veut être réaliste, nous en sommes très loin. Je n’arrive pas à l’imaginer."
Et Adams de poursuivre : "C’était le même genre de performance qu’à la fin de l’ère Wenger. J’étais déçu de voir ça. Après Arsène et son style offensif et ouvert, je voulais vraiment quelqu’un qui resserre les boulons en arrivant. J’espérais un clean sheet mais je ne l’ai pas eu." Ses critiques se portent ensuite sur les choix de l’ancien manager du PSG pour son onze titulaire face à City. "Il s’est trompé à ce niveau, juge Adams. Ses trois meilleurs joueurs ont été ses remplaçants, Alexandre Lacazette, Stephan Lichtsteiner et Lucas Torreira. Je ne sais pas pourquoi il ne les a pas fait débuter…"
Manque de rigueur et manque de talents sur le pré, donc, mais aussi manque de leadership. "Nous n’avons plus de vrai capitaine depuis Patrick Vieira, estime Adams. Et on n’a pas eu une bonne sentinelle depuis Gilberto Silva. Il n’y a que des individualités qui ne travaillent pas en équipe. Ils doivent devenir plus solides." Ce qui permettra de libérer un certain feu follet allemand. "Il faut cette base solide pour que Mesut Özil puisse faire son truc, conclut l’ancien défenseur des Gunners. Il est l’un des meilleurs joueurs au monde mais il traverse une période difficile. Il a besoin de personnes autour de lui pour le soutenir et l’aider." Unai a du boulot, quoi.