Premier League : comment Klopp, le "Normal One", veut redresser Liverpool

Jürgen Klopp (Liverpool) - AFP
Klopp, l’anti-Mourinho
"Je suis le "Normal One". Je suis un gars normal. Je viens de la Forêt-Noire. Ma mère est probablement assise à la maison, en train de regarder cette conférence de presse, sans être capable de comprendre le moindre mot mais très fière. J’étais un joueur très moyen. Je suis devenu manager en Allemagne dans un club spécial, Mayence. Ensuite, j’ai eu la grande opportunité de prendre Dortmund pendant sept ans. Pour les deux parties, c’était mieux que je parte. Et maintenant, je suis ici."
Pas une légende
"C'est l'un des plus grands clubs du monde. L'intensité ici, et comment les gens vivent ce sport à Liverpool... C'est un club spécial. Mais l'histoire, vous ne la trimballez pas avec vous dans votre sac à dos. Il ne faut pas toujours comparer avec le passé. Je ne me compare pas aux géniaux entraîneurs de l'histoire. C'est sympa que vous voyiez si loin mais ce n'est pas mon boulot ici. Personne n'a jamais dit à son arrivée qu'il voulait devenir une légende."
Des vacances écourtées
"C'était sympa. J'ai passé du temps en famille, j'ai joué au tennis, j'ai regardé du foot partout dans le monde. Je pensais faire ça un an, je ne voyais pas les choses comme çà. En partant, je pensais voir si on m'appelait. Et si je pensais que ça pouvait le faire, je discuterais. C'est ce qu'il s'est passé. Ensuite, c'était clair. On arrête les vacances et on se remet au boulot. Je suis un mec chanceux."
La situation actuelle de Liverpool
"Elle n'est pas si mauvaise. C'est le bon moment. Là, il faut gagner, prendre des points, pas faire des promesses. Dès aujourd'hui, concentrons-nous sur le foot. Ce n'est pas important qui gagne le championnat, ce qui compte c'est que l'on joue notre jeu, que l'on prenne confiance et que l'on sente celle des gens. Il faut arrêter de douter et se mettre à croire."
Son projet de jeu : à fond !
"Tout le monde me connaît, je n'ai pas changé. J'ai parlé de "pied au plancher". Ce sera comme ça. On parle de possession, mais il faut un plan pour quand vous avez le ballon et quand vous ne l'avez pas. Le plus important, c'est que les joueurs sentent maintenant une réelle différence. Nos prestations doivent changer, évidemment, mais il faut arrêter de parler d'argent. Ce n'est que du foot. Il faut commencer à donner des émotions. C'est important à Anfield. On ne peut pas avoir la meilleure ambiance au monde et jouer comme ça."
Prêt à répondre aux attentes
"C'est surréaliste mais il faut l'accepter. Je m'en moque un peu. Je suis juste un entraîneur. Ma dernière phrase à Dortmund, c'était : "Ce n'est pas important ce que les gens pensent de vous à votre arrivée, ce qu'il l'est, c'est leurs sentiments à votre départ". La presse, je n'en pense pas grand-chose. C'est partout pareil dans le monde. Avec mon expérience, je suis prêt."
Un titre dans les quatre ans
"Je crois en cette équipe. Il y a un grand potentiel, des joueurs rapides, forts, créatifs. Il y a 4-5 buteurs avec lesquels travailler. De bons défenseurs, le gardien aussi. Essayons de prendre un nouveau départ. Je ne connais pas tout, mais je sais écouter. S'il vous plait, donnez-nous du temps. Si vous êtes patients et prêts à bosser, on peut renouer avec le succès à la façon de Liverpool. Si je suis là dans quatre ans, on aura gagné un titre. Sinon, un autre sera ici et moi, je serai peut-être en Suisse. On ne peut pas attendre 20 ans."