
Qui est Vichai Srivaddhanaprabha, le milliardaire qui possède Leicester ?

Vichai Srivaddhanaprabha, le propriétaire de Leicester - AFP
Il a fait fortune grâce au duty-free
Fondateur du groupe King Power, en 1989, il ne possédait à la base qu’une seule boutique, dans le centre de Bangkok. Il a eu l’idée de se lancer dans le business du duty-free grâce à ses nombreux voyages liés à ses études, notamment aux Etats-Unis. Aujourd’hui, sa société emploie plus de 10 000 personnes et connaît une croissance frénétique (+35% entre 2012 et 2013). Sa fortune mondiale est estimée à 2,6 milliards d’euros, selon le magazine américain Forbes.
Il a nommé son fils à la direction du club
Dès son rachat de Leicester à l’été 2010, estimé à 50 millions d’euros, Vichai Srivaddhanaprabha a nommé son fils Aiyawatt en tant que vice-président. Certains réfractaires y voyaient un cadeau pour le fiston, dont la vie oscillait jusque-là entre les casinos londoniens et la jetset de Bangkok. Milan Mandaric, ancien propriétaire des Foxes, était pourtant confiant quant à ce changement de direction. « C'est une formidable opportunité pour trois raisons : l'investissement, son réseau mondial et la stabilité. Faites-moi confiance. » Le temps lui a donné raison.
Il paie des tournées à ses supporters
Toujours généreux quand il s’agit de faire plaisir aux fans de Leicester, le milliardaire thaïlandais sort le grand jeu. Le 3 avril dernier, pour la réception de Southampton, il a tout simplement offert bières et donuts aux 32 000 spectateurs présents au King Power Stadium. Vichai Srivaddhanaprabha est coutumier du fait puisqu’il en est déjà à sa quatrième tournée. Il avait déjà régalé ses supporters en mai 2014 pour la montée en Premier League, en mai 2015 pour le maintien et en décembre dernier pour la belle première partie de saison des Foxes.
Il a appelé des moines pour bénir son équipe
Fervent bouddhiste, il n'a pas hésité à faire venir à plusieurs reprises à Leicester des moines thaïlandais chargés de bénir les joueurs et le stade. « C'est la culture thaïe, expliquait-t-il récemment à Reuters. Nous gérons cela comme une famille. » Jamie Vardy, élu meilleur joueur de Premier League par la presse, avait ainsi expliqué comment se déroulait la cérémonie dans les colonnes du Telegraph : « Le moine plonge un bâton dans de l’eau bénite puis arrose tout notre corps avec. C’est comme si on prenait une douche. »
Un patronyme « royal »
L’homme de 58 ans est un familier des puissants de Thaïlande, et notamment de la famille royale. Son nom, Srivaddhanaprabha, lui a été attribué en 2013 par le roi de Thaïlande. Cette distinction signifie « lumière de la gloire progressive » en langue thaïe. Également amateur de polo, il a déjà eu l’occasion de chevaucher aux côtés des têtes couronnées du Royaume-Uni, le prince Charles et son fils William.
L’hélicoptère, son seul aspect « bling-bling »
Si l’homme est présenté comme discret et accorde peu d’entretiens aux médias, l’extravagance le rattrape de temps en temps. Lors de certaines rencontres à domicile, son petit plaisir personnel est d’arriver sur le rond central… en hélicoptère ! A l’exception de ce moyen de transport, pour le moins inédit, Vichai Srivaddhanaprabha ne fait pas l’étalage de sa richesse.