Portugal: les images impressionnantes de la perquisition de Boavista par la police judiciaire

Rien ne va plus à Boavista. Relégué en cinquième division portugaise, l'un des clubs de Gérard Lopez a vu ses locaux être perquisitionnés, ce mardi. Ce qui a donné lieu à des scènes de tension: la police judiciaire portugaise a dû forcer l’entrée du stade Bessa XXI après avoir été empêchée d’y accéder par des personnes déjà présentes à l'intérieur qui prétextaient ne pas avoir la clé, comme le rapporte Record.
La police enquête sur plusieurs affaires de corruption et de gestion frauduleuse qui ont conduit à la faillite du club. "La police judiciaire a procédé à l'exécution de dix mandats de perquisition dans le cadre d’une enquête sur des faits survenus entre 2023 et fin 2024, impliquant un groupe d’entreprises liées au sport, avec des profits illicites estimés à environ 10 millions d'euros", a déclaré la PJ dans un communiqué.
Mises en examen, saisie de documents et de matériel
Six personnes, physiques et morales, ont été mises en examen pour blanchiment d'argent, fraude fiscale aggravée et organisation frauduleuse de l'insolvabilité. Ces délits ont été commis par des membres de la direction, des experts-comptables, un cabinet d'avocats et un cabinet d'audit légal. Divers documents ainsi que du matériel informatique ont également été saisis.
Dernier cette saison en première division et en principe relégué, Boavista n'a pas soumis à temps les documents pour évoluer au deuxième niveau national... ni au troisième. Le club évoluera donc en amateur, en cinquième division portugaise. Le deuxième club de la ville de Porto cumule les factures impayées, ce qui avait poussé le fournisseur d'électricité de son stade à couper le courant pendant une semaine, jusqu'au paiement de la dette.
Il s'agit là d'un des nombreux déboires de Gérard Lopez: l'été dernier, les Girondins de Bordeaux, dont il est propriétaire depuis 2021, ont été relégués administrativement en National 2. En 2020, il a cédé le Losc en laissant 120 millions d'euros de dettes et en 2022, le club belge du Royal Excel Mouscron qu'il détenait, a fait faillite.