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"Rejouer des matchs officiels" et vivre "une expérience humaine": Vincent Koziello raconte sa surprenante aventure au Népal

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Ancien espoir du football français, Vincent Koziello a vu sa carrière perturbée par de nombreuses blessures. Le Français, qui a passé les deux derniers étés sous l'égide de l'UNFP, a connu la saison passée une courte aventure d'un mois et demi au Népal. Une expérience sur laquelle il est revenu dans l'After FC sur RMC, jeudi.

Après sa première saison pleine dans l'élite avec l'OGC Nice (35 matchs, 3 buts), Vincent Koziello était nommé, en 2016, aux trophées UNFP dans la catégorie du "meilleur espoir de L1". La distinction avait été finalement remportée par Ousmane Dembélé, alors à Rennes, et désormais tout récent lauréat du Ballon d'or 2025 après une saison historique avec le PSG. Vincent Koziello n'a, lui, pas du tout connu la même trajectoire.

Freiné par de multiples blessures, l'ancien Niçois est libre depuis la faillite du club belge d'Ostende (D2) en 2024. Il avait, cet été-là, effectué sa préparation avec l'UNFP, dans le cadre de son stage estival destiné à une sélection de joueurs libres en quête d'un nouveau club lors du mercato. "Après ma blessure à la hanche, j'ai subi des refus de la part de clubs à cause de l'opération que j'ai eue car ce n'est pas une blessure ordinaire. Des clubs émettaient des réserves concernant ma capacité à jouer des matchs", a-t-il expliqué dans l'After FC sur RMC jeudi.

"Je suis très content de mon passage là-bas"

Ensuite accueilli par le RC Grasse (N2) pour s'entraîner, Vincent Koziello reçoit quelques mois plus tard une offre surprenante. "J'ai reçu l'appel d'un coach belge par l'intermédiaire d'un agent. Il m'a dit: 'écoute Vincent, je reprends une équipe au Népal, le tournoi dure un mois et demi. Dans deux mois, t'es de retour chez toi en France. Viens jouer des matchs et puis on voit comment ça se passe.'"

Une proposition que le milieu de terrain, également passé par Cologne, le Paris FC et le Portugal, accepte presque immédiatement. "S'entraîner tous les jours c'est bien, mais le week-end on se demande ce qu'on fait... Je m'entraîne et je suis footballeur professionnel pour jouer des matchs. Ça me manquait énormément", confie-t-il. "J'ai vu que c'était quelqu'un de sérieux avec une grande expérience à l'étranger, au Raja Casablanca, dans des grands clubs tunisiens et en Asie. Je fais beaucoup au feeling et il est directement bien passé avec ce coach-là. Il ne savait pas non plus trop où il allait mettre les pieds. Il est arrivé au Népal avant moi, c'est vrai que ça m'a un peu rassuré. Je l'ai pris comme une nouvelle expérience, comme une expérience humaine. J'avais envie de rejouer des matchs officiels et j'en suis très content."

Et de poursuivre: "Je me suis dit que même si c'est au Népal, au moins j'allais enchaîner les matchs, je savais qu'ils allaient être très rapprochés. Je n'avais pas de doute sur ma capacité à jouer des matchs mais ça m'a fait plaisir de m'en rendre compte. Je me suis aussi dit que ça pourrait peut-être m'ouvrir une porte sur l'Asie. Toutes les expériences sont bonnes à prendre et je suis très content de mon passage là-bas."

"Bien meilleur que quand j'étais en Ligue 1"

Alors que "les clubs sont un petit peu en conflit avec leur Fédération" et "boycottent le championnat népalais", ce tournoi privé d'un mois et demi est organisé par un promoteur. Toutes les équipes sont logées dans un hôtel le temps de la compétition, et ont droit à six joueurs étrangers. Le Français de 29 ans a porté les couleurs du Kathmandu Rayzrs FC, club de D1 népalais, coaché par l'ancien joueur belge Patrick De Wilde.

"Au niveau des entraînements, c'était un peu compliqué car il y a un manque d'infrastructures très important mais le stade était très correct pour jouer les matchs. Même le niveau, même si ce n'était pas le top niveau européen, ça reste du foot. On trouve partout des bons joueurs techniquement, c'était plutôt tactiquement que c'était plus faible", détaille Vincent Koziello.

Revenu au pays après cette expérience, il a effectué à nouveau sa préparation estivale avec l'UNFP. Mais alors qu'il était sur le point de s'engager avec un club de National, il a été victime d'une rupture du tendon d'Achille. Ce qui ne l'empêche pas de rester optimiste. "Je me sens bien. Je me trouve bien meilleur que quand j'étais en Ligue 1: je sens mieux le jeu, je me sens meilleur techniquement et tactiquement", assure-t-il. "Physiquement, j'ai malheureusement eu pas mal de blessures qui m'ont toujours freiné. Mais quand je me sens bien physiquement, je suis capable de retrouver toutes mes sensations."

LP avec l'After FC