
Secte, hypocrisie, équipe de France: Samir Nasri se confie

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Samir Nasri s’est étendu dans les colonnes de Onze Mondial, avec une interview qui court sur 14 pages, et que le site internet a relayé cette semaine en cinq volets. Ce jeudi, Nasri y revient sur sa personnalité tranchée et son attitude sans concession dans la communication. Sa vision : pour ne pas faire de vagues, il faut jouer la carte de l’hypocrisie.
« Il faut faire le mec qui est toujours content, détaille-t-il. Regarde, le mec, demain, il ne joue pas. Bien sûr, le groupe passe avant mais tu as le droit d’être malheureux. Si tu es heureux, ça veut dire que tu n’es pas un compétiteur, que tu n’as aucune ambition. Si tu veux être aimé par tout le monde, par les journalistes, il faut que lorsque tu ne joues pas, tu viennes avec le sourire en zone mixte et que tu parles. Mais je n’ai pas envie moi.
Qu’est-ce qu’il y a ? Je rentre chez moi, je fais la gueule à mon père, à ma mère, à mes frères, à ma sœur, quand j’ai une fiancée, à ma fiancée parce que j’ai perdu un match. Et vous les journalistes pour poser vos questions à deux balles, il faut que je vienne avec le sourire ?! Mais non ! Ce n’est pas possible. Après quand tu fais de la langue de bois, ils disent : "Il fait de la langue de bois". Mais quand tu leur dis les choses, ils disent : "Non mais attends, c’est quoi ça ?" Il y a toujours quelque chose. Tu ne peux jamais plaire à tout le monde. Il faut rester comme tu es, c’est mieux. »
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"Je ne suis pas le cerveau d'une secte"
Interrogé sur sa capacité à foutre en l’air un vestiaire, Nasri ironise : « À ce que je sache, je ne suis pas le cerveau d’une secte (sourire). Foutre un vestiaire en l’air, comment je peux faire ça ? (…) Moi, Samir Nasri, je vais arriver dans le vestiaire de l’équipe de France. Il y aura 23 joueurs. Moi, je vais arriver à retourner 12 remplaçants ? Je vais leur dire : "Venez on fout le bordel, on ne joue plus." Mais vraiment, n’importe quoi ! N’importe quoi ! Et les gens gobent, c’est ça le pire ! »
Quant à l’équipe de France, il assure qu’avec le recul, il n’aurait rien changé à son parcours. Aurait-il choisi la sélection algérienne ? « Je ne sais pas. Aujourd’hui, par exemple, l’équipe de France vient de faire une finale de l’Euro aussi. Elle a une belle équipe. »
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