
Nasri : "J’ai réussi à faire changer d’avis Guardiola"

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Son but à Leganés
« Je suis content parce que j’étais censé être blessé pendant quatre semaines. Je suis revenu au bout d’une semaine parce que j’ai eu de très bons soins avec mon kiné personnel. Le but marqué aujourd’hui, c’est bien pour la confiance parce qu’on a une semaine assez chargée avec le déplacement en Ligue des champions (à Zagreb, ndlr) et la réception de l’Atlético de Madrid en championnat. »
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Sa relation avec Jorge Sampaoli
« Avec le coach, on a une relation de confiance. C’est grâce à lui et son adjoint que je suis là. Ils me responsabilisent beaucoup, ils me donnent beaucoup de confiance. Quand j’ai un petit coup de moins de bien, ils étaient toujours là à me parler, à me mettre dans les meilleures conditions. Quand on a un entraîneur comme ça derrière soi, on est obligé de lui rendre sur le terrain et de donner le maximum. On peut rater des matches mais au niveau de l’engagement, on se doit au moins d’être là. »
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Le plaisir de rejouer au football
« L’année dernière, ça a été très difficile pour moi, la plus difficile de ma carrière. De temps en temps, on ne joue pas. On fait la gueule mais ce n’est pas la même chose que lorsqu’on est éloigné des terrains pendant six mois, qu’on se retrouve à être en tribunes à regarder les autres. Là, on se rend compte qu’on est chanceux de faire ce métier-là, si je peux appeler ça un métier. J’ai eu cette prise de conscience. J’avais besoin de faire un peu n’importe quoi pendant les vacances parce que je sortais d’une année difficile. Je suis revenu, j’ai bossé. Je me suis dit : ‘’ t’es pas cramé, tu viens à peine d’avoir 29 ans, montre-leur à tous que tu es toujours là, que tu peux toujours jouer à un haut niveau’’. J’ai réussi à faire changer d’avis Guardiola, qui a voulu que je reste, ce qui n’est pas facile. J’ai fait ce choix de venir ici parce que j’avais eu une discussion avec cet entraîneur-là. Je savais qu’ici, j’allais m’éclater. Séville, c’est un club qui donne beaucoup de renaissance à beaucoup de joueurs et, pour moi, c’était le cadre idéal. »
La Liga, le championnat parfait pour lui ?
« C’est un championnat exceptionnel. Je le regardais à la télé. Quand j’étais jeune, j’étais fan. Mais je ne m’attendais pas à ça. Ici, toutes les équipes jouent au ballon. Que ce soit le dernier au classement ou un promu, ils essaient tous de jouer au ballon. Il y a beaucoup d’engagement. C’est très technique. C’est un régal de jouer dans ce championnat. Ça change un peu de l’Angleterre où il y a énormément d’engagement et où ça va vite des deux côtés. Ici, c’est un football beaucoup plus posé et beaucoup plus technique. Pour l’instant, je n’ai pas à me plaindre. On verra en fin de saison. »
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Les Bleus, un vrai clap de fin
« C’est une croix définitive. En tant que footballeur, c’est un peu décevant de dire ça. J’aurais pu y retourner, j’aurais pu essayer de jouer une Coupe du monde. J’ai souffert deux fois, j’ai raté deux fois la Coupe du monde. Ce qui m’a le plus touché, c’est ma famille qui a été touchée par tout ça. Je ne dis pas que j’ai été exemplaire. Il y a des moments où j’ai eu ma part de responsabilités. Mais je refuse d’y aller, de jouer, prendre du plaisir pour qu’à la fin, ma famille en souffre. Ma mère est cardiaque. Je n’ai pas envie d’aller en équipe de France et qu’elle lise des choses qui ne sont pas forcément vraies la plupart du temps et qu’elle soit affectée par ça. Pareil pour mon père. On est footballeur, les gens pensent que c’est tout beau tout rose mais il y a aussi beaucoup de choses qui se passent derrière et beaucoup de gens de la famille qui en souffrent. Ce sport, c’est pour prendre du plaisir et en donner à ma famille. Pas pour les faire souffrir. »