
Serie A: la Juventus sacrée championne d'Italie pour la 36e fois, la 9e consécutive
C’est une habitude pour la Juventus Turin. Grâce à son succès face à la Sampdoria ce dimanche soir (2-0), la Vieille Dame a officiellement décroché un 36e Scudetto, son 9e d’affilée. Un titre obtenu à deux journées de la fin du championnat et qui confirme encore un peu plus sa domination sur la scène nationale. Certes, la solide Inter d’Antonio Conte (2e), la lumineuse Atalanta de Gian Piero Gasperini (3e) et l’étonnante Lazio de Simone Inzaghi (4e) ont longtemps entretenu le suspense. Au moment de l’arrêt du championnat en mars pour cause de coronavirus, un seul point séparait ainsi les Turinois et la Lazio. Les Nerazzurri, malgré six longueurs de retard, pouvaient également rêver de renverser la toute-puissante Juve.
La jeunesse éternelle de Ronaldo
Il n’en a rien été. Même en lâchant quelques points ici et là (défaite contre l’AC Milan et l'Udinese, nuls face à l’Atalanta et Sassuolo), les hommes de Maurizio Sarri se sont montrés les plus réguliers dans le sprint final. Sans impressionner dans le jeu, loin de là, avec une possession souvent stérile et des prestations collectives parfois bien ternes. Mais elle est restée cette formation capable de punir son adversaire à tout instant. Dans le même temps, l’enchaînement des matchs tous les trois jours a été fatal à la Lazio, l’Inter n'est pas parvenu pas à combler son retard et l’Atalanta partait de trop loin pour bousculer la hiérarchie. Il aura également manqué à ces trois formations un quintuple Ballon d’or pour faire la différence dans les moments les plus importants.
A ceux qui pouvaient le penser sur le déclin du haut de ses 35 ans, Cristiano Ronaldo a répondu en empilant les buts depuis la reprise. Il est par exemple devenu le premier joueur de l'histoire à marquer au moins 50 fois dans trois championnats différents: 84 buts avec Manchester United en Premier League, 292 avec le Real Madrid en Liga et déjà 52 en Serie A depuis son arrivée à la Juve à l’été 2018. Toujours impressionnant physiquement et tueur dans le dernier geste, le Portugais est revenu avec 31 réalisations sur les talons de Ciro Immobile (34 buts), l’artificier en chef de la Lazio. Sorti sur blessure ce dimanche, à 12 jours de Juventus-OL en 8e de finale retour de la Ligue des champions, Paulo Dybala n’a pas eu le même rendement (11 buts), mais il mérite lui aussi une mention bien.
Les regards tournés vers la Ligue des champions
Récemment décrit comme un joueur "maradonesque" par Michel Platini, excusez du peu, l’Argentin a enchaîné les excellentes prestations ces dernières semaines, permettant d’amener de la magie et de la folie à un jeu turinois devenu trop lisible. Dans un tout autre registre, Matthijs de Ligt a également répondu présent. Après des débuts poussifs, l’ancien capitaine de l’Ajax Amsterdam, recruté l’an dernier contre un chèque de 85,5 millions d’euros, a rapidement élevé son niveau au point de devenir l’un des patrons de la défense de la Juve aux côtés de Leonardo Bonucci. D’autres auront déçu, comme Aaron Ramsey ou Federico Bernardeschi. Adrien Rabiot, lui, a fini la saison en trombe.
Après 14 matchs du 12 juin au 2 août, les joueurs de la Juventus devront retrouver de la fraîcheur physique pour poursuivre leur route en Ligue des champions. Il faudra d’abord se débarrasser de l’OL en huitièmes. Après la victoire des Gones à l’aller (1-0), le retour est programmé le 7 août (sur RMC Sport).