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Stade de France: le gouvernement n'exclut pas l'arrivée d'un investisseur étranger

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Actuellement à la recherche d'un nouveau propriétaire ou concessionnaire pour le Stade de France, l'Etat, à travers la ministre des sports Amélie Oudéa-Castéra, n'a pas écarté l'hypothèse de voir l'arrivée d'un investisseur étranger.

"Si un investisseur étranger devait répondre aux conditions protectrices qui dans le cadre d'une cession seraient fixées par la loi et le parlement, ou s'il devait participer à un groupement d'opérateurs il n'y a pas de raison de l'empêcher, de l'écarter a priori et par principe." C'est l'actuelle ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra, qui a confirmé mardi devant le Sénat, l'hypothèse selon laquelle un investisseur étranger pourrait bel et bien arriver à la tête du Stade de France.

Le 7 mars dernier, l'Etat a publié deux appels d'offres qui s'étendent jusqu'au 27 avril à midi pour trouver un nouveau propriétaire ou concessionnaire à la plus grande enceinte sportive de France.

La concession actuelle se termine en juillet 2025

"Sur les différents critères, il y en a deux dans les avis. Un critère d'avantage économique global pour l'état. Et un critère plus commercial et technique relatif notamment à l'amélioration de l'accueil du stade et de l'attractivité du stade dans son territoire", a expliqué l'ancienne tenniswoman professionnelle à propos des exigences de l'Etat.

Le contrat de l'actuelle concession, au profit de des deux entreprises Vinci et Bouygues, s'achève en juillet 2025. "En amont de la fin de la concession à l'été 2025, le gouvernement s'est donné une boussole qui est de faire émerger le meilleur projet de long terme avec méthode et transparence pour le Stade de France. Avec deux exigences, préserver la vocation sportive du stade et la deuxième de préserver les intérêts économique et financier de l'Etat", a précisé la ministre, toujours en réponse à la question du sénateur Laurent Lafon.

Sportivement parlant, les principaux utilisateurs du Stade de France sont la Fédération Française de Football et la Fédération Française de Rugby. Les deux Equipes de France jouant leurs matchs à domicile dans cette enceinte. Là aussi, la ministre des sports a détaillé que "les deux fédérations (Foot et Rugby), sont libres de candidater, de s'associer à un candidat ou même de négocier les conditions d'utilisations du stade. Ce qui est important, c'est qu'elles puissent échanger avec l'ensemble des candidats dans le respect de l'équité et du droit de la concurrence."

"Un projet ambitieux et à la hauteur de la place de ce stade dans le récit sportif national"

Durant la séance, d'autres questions ont été abordées notamment autour des autres sports que l'enceinte pourrait accueillir à commencer par l'athlétisme : "Les deux avis mentionnent bien la capacité d'accueillir des grands événements sportifs internationaux. L'athlétisme est un exemple, et dans ce cas il faudra voir ce que proposeront les candidats pour les meilleures options."

Plus généralement, Amélie Oudéa-Castéra a précisé le projet ambitieux qui était voulu par l'Etat : "C'est un projet ambitieux, de long terme et à la hauteur de la place de ce stade dans le récit sportif national. Et des attentes des élus et des habitants de ce territoire." En 2021, la valeur brute du Stade de France était estimée à 647 millions d'euros par l'Etat.

Hugo Pellissard