Arsenal a-t-il raté son mercato ?

Arsène Wenger - AFP
Une dizaine de jours après la clôture du mercato estival, la cuvée 2016-2017 d’Arsenal pose question. Si les Gunners ont dépensé près de 110 millions d’euros, le club londonien ne paraît pas mieux armé que la saison précédente, que ce soit pour briller en Premier League ou sur la scène continentale, à la veille de se déplacer sur la pelouse du PSG, un autre club dont le mercato soulève un point d’interrogation.
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Un recrutement pas très sexy
Moquée par les fans pour sa gestion frileuse sur le marché des transferts, la stratégie d’Arsène Wenger est davantage appréciée par les actionnaires d’un des clubs les plus rentables de la planète. Peu dépensier, l’entraîneur français avait fini par faire signer Mesut Özil en 2013 et Alexis Sanchez l’été suivant. En 2015, la tête de gondole s’appelait Petr Cech, un recrutement plus utile que clinquant. Pendant un mercato estival qui a vu les clubs de Premier League établir un record de dépenses (1,38 milliard d’euros), Arsenal a déboursé 113 millions d’euros. Une somme rondelette mais loin des montants dépensés par Manchester United (185 millions), Manchester City (181) et même Chelsea (141). Surtout, comme en 2015, les Gunners n’ont pas pu débaucher de joueur frisson.
Difficile de ranger Granit Xhaka dans cette catégorie. Le milieu suisse du Borussia Mönchengladbach a posé ses valises dans le nord de Londres contre une quarantaine de millions d’euros. Après un Euro moyen, il doit prouver qu’il peut s’imposer au plus haut niveau, lui qui a assisté à la dernière rencontre des siens depuis le banc. Shkodran Mustafi est arrivé de Valence contre une somme voisine. Le défenseur central allemand, champion du monde en 2014, vient renforcer un secteur où son compatriote Per Mertesacker accuse parfois le poids des années. Egalement défenseur axial, le très jeune Rob Holding (20 ans) tentera de faire mieux que Calum Chambers. Le tout, avec seulement une saison professionnelle dans les jambes (avec Bolton, en Championship). Enfin, Arsenal a fait venir l’attaquant espagnol Lucas Pérez.
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Toujours pas de pointure devant
Il faut bien dire que depuis le départ de Robin van Persie lors de l’été 2012, Arsenal tâtonne devant. Malgré des statistiques correctes, Olivier Giroud apparaît toujours comme une solution par défaut. Ses séjours réguliers sur le banc sont là pour le rappeler. Ces derniers mois, Arsène Wenger a même confié la pointe de l’équipe à Alexis Sanchez et Theo Walcott, deux ailiers de formation. C’est donc sans surprise qu’Arsenal s’est mis en quête d’un gros poisson devant l’été dernier. Mais le club londonien n’a pas réussi à attirer ses deux gros objectifs, les Argentins Gonzalo Higuain et Mauro Icardi. Dans le secteur offensif toujours, Riyad Mahrez a finalement préféré prolonger à Leicester après avoir été longtemps annoncé du côté d’Arsenal. Les Gunners se sont donc rabattus sur Lucas Pérez, acheté une vingtaine de millions d’euros au Deportivo La Corogne. A 28 ans, l’attaquant espagnol sort d’une saison où il a compilé 17 buts et 10 passes décisives en Liga. Le reste du CV est moins flatteur, avec notamment des expériences en Ukraine et en Grèce…
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Arsenal et PSG, même combat ?
Lucas Pérez pourrait être titularisé mardi lors du déplacement d’Arsenal au Parc des Princes pour y affronter le PSG, un club avec lequel il est facile de dresser des parallèles. Comme Arsenal (6e à 5 points du leader Manchester City), le PSG réalise un début de saison mitigé, en comparaison avec ses standards de l’an dernier. Comme Arsenal, le PSG n’a pas fait dans le bling-bling l’été dernier (arrivées de Krychowiak, Jesé, Meunier et Ben Arfa). Comme pour Arsenal, les incertitudes du PSG se situent surtout sur le front de l’attaque, un secteur où Cavani n’a pas de véritable doublure tandis que le phare Ibrahimovic a quitté le club. A l’heure de juger le dernier mercato des Gunners, et par extension celui des Parisiens, ce premier match de Ligue des champions entre le PSG et Arsenal devrait fournir les premiers éléments de réponse…