Football Leaks - Fêtes, prostituées: comment Doyen Sports aurait tenté de convaincre Florentino Perez de recruter Kondogbia au Real

Décidément, les méthodes ne manquent pas au moment d’envisager le transfert d’un joueur. Et certaines d’entre elles peuvent aller très, très loin et finir par être très, très douteuses. C’est l’une d’entre elles qu’a choisi de mettre en lumière Mediapart, dans l’une de ses publications quotidiennes des Football Leaks. Ce vendredi, le site d’informations français s’est intéressé au non-transfert de Geoffrey Kondogbia au Real Madrid. Mediapart a surtout raconté comment le fonds d’investissement Doyen Sports aurait tenté de séduire le président merengue Florentino Perez, afin de le convaincre d’enrôler celui qui évolue aujourd’hui à l’Inter Milan.
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L’affaire remonte à il y a trois ans, en août 2013. Après avoir signé un gros coup avec la vente de Radamel Falcao à Monaco (le Colombien appartenait à 33 % au fonds d’investissement, ndlr) pour 43 millions d’euros, Doyen Sports souhaite faire une nouvelle affaire lucrative. L’objet de leur fantasme ? Le Français Geoffrey Kondogbia, appartenant à l’époque à 50 % au FC Séville (l’autre moitié étant au RC Lens) et sa clause libératoire de 20 millions d’euros, condition sine qua none… pour la réalisation d’un transfert que le club espagnol, satisfait de la première saison en Espagne du joueur, sacré champion du monde des moins de 20 ans un mois plus tôt, ne veut pas entendre parler.
Une sex-party dans un appartement de 650 m2 ?
Malgré l’interdiction formelle de la FIFA pour les fonds d’investissement d’influencer les transferts, le copatron de l’entreprise, le Portugais Nelio Lucas, profite d’un tournoi promotionnel à Miami, réunissant les équipes de Chelsea, du Real Madrid, du Milan AC et des Los Angeles Galaxy, pour tenter de convaincre l’un d’eux de mettre la main à la portefeuille et de s’acquitter de ces fameux 20 millions d’euros. La cible est vite identifiée : ce sera le Real Madrid.
Pour séduire le président merengue, Florentino Perez, Nelio Lucas aurait tenté de l’attirer dans une soirée privée. Après avoir sorti – ce sont ses termes – quelques présidents de clubs dont Perez dans un club de Miami Beach, le copatron de Doyen Sports souhaite utiliser l’appartement de la famille Arif – les oligarques kazakho-turcs qui détiennent le groupe Doyen -. Un lieu de 650 m2 située à Fisher Island, une île pour personnalités fortunées, tout près de Miami Beach, dans lequel Nelio Lucas veut faire venir des filles. Le thème de la soirée est clairement définie : ce sera une sex-party. Elle sera approuvée par Arif Efendi, l’un des fils des oligarques et, surtout, l’autre cerveau à la tête de Doyen Sports.
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Perez se souvient être allé en boîte de nuit… mais pas dans un appartement
Dans les propos échangés entre les deux hommes et recueillis par Mediapart, Nelio Lucas affirmerait que le président du Real Madrid s’est rendu à cette soirée, qu’il a ensuite fini en boîte de nuit. Une version des faits formellement démentie par le boss de la Maison Blanche, qui dit se souvenir « être allé en boîte de nuit à Miami avec son ami Adriano Galliani et son épouse, ainsi que des membres de la direction du Real et d’autres personnes liées au monde du football ». En revanche, Perez nie être allé à cet appartement, ni à « aucun type de fête dans aucun autre lieu de Miami ». Enfin, l’intéressé affirme que « pendant ce déplacement du Real Madrid », personne n'a essayé de le convaincre « d’embaucher le joueur Kondogbia ».
Perez démentira aussi avoir tenu des propos élogieux sur Doyen Sports sur leur site internet. « Je ne peux pas vous répondre pourquoi sur leur site web on m’a attribué une telle phrase, que je ne me rappelle pas avoir prononcée, a-t-il confié à Mediapart, ajoutant n’avoir « jamais réalisé une quelconque opération par l'intermédiaire de l’agent Nelio Lucas ou par l’intermédiaire de Doyen Sports ». Le Real tournera tout de même le dos à l’éventualité d’un transfert de Geoffrey Kondogbia, le club merengue ne voulant seulement payer que 15 millions, indique un message envoyé par Nelio Lucas à Arif Efendi.