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Mercato: l’agent de Da Cunha se paye Lorient pour le transfert avorté de 32 secondes

L’agent de Lucas Da Cunha, milieu de terrain de Nice, a dévoilé les coulisses de l’échec du transfert de son de joueur à Lorient pour 32 secondes. Il fustige le club breton qui avait jeté la faute sur le Gym.

C’est l’une de ces petites histoires du mercato. Lucas Da Cunha (21 ans), milieu offensif de Nice, devrait s’engager avec le FC Lorient. Mais le transfert a échoué pour un retard de 32 secondes dans la transmission des documents aux instances concernées. L’agent de l’ancien Rennais, Frédéric Guerra, a publié un message sur ses réseaux sociaux pour rétablir sa vérité en pointant du doigt la responsabilité de cet échec sur le club breton. Il reproche le manque de réactivité des Merlus et leur communication en désignant Nice comme fautif. Il a détaillé le déroulé des dernières heures du mercato qui fermait ses portes à 23h, le jeudi 1er septembre.

"17h39 je reçois un premier mail pour une proposition de contrat, plusieurs échanges s’en suivent, débute l’agent. Lors de ces échanges, 35 minutes sont perdues par ma faute (non lecture d’une réponse). 21h, accord verbal sur les modalités contractuelles, Lucas se rend au siège de Nice pour signer l’ensemble des documents, Lorient doit m’envoyer le contrat pour validation et ensuite l’envoyer à Lucas qui se trouve au siège de Nice pour signature."

"Pourquoi le dossier de Lucas, pourtant classé comme une priorité absolue, est passé à la Ligue 32 secondes trop tard?"

Il poursuit. "22h25, réception très tardive du contrat par mail, lecture en diagonale obligatoire, il ne reste que 35 minutes. 22h29 validation verbale. 22h57 le contrat arrive à Nice, en 3 mn il faut l’imprimer, le signer, le scanner, l’envoyer à Lorient qui doit le retourner à la Ligue au plus tard à 22h59 mn 59 sec… Pendant tout ce temps on me dit que Lucas est la priorité absolue de tout le club… Que s’est-il passé entre 21h et 23h au siège de Lorient? On m’évoque un bug informatique, puis une énorme erreur de Nice, bref… En 2016 déjà Lorient avait eu un retard d’enregistrement de 33 secondes avec Abdoulaye Doucouré prêté par Watford, aucun commentaire de ma part sur ce sujet."

Dans son message, Fred Guerra s’interroge sur les vraies raisons de cet échec en s’interrogeant sur les manœuvres de Lorient. "Pourquoi le dossier de Lucas, pourtant classé comme une priorité absolue, est passé à la Ligue 32 secondes trop tard? L’opportunité d’un joueur de Saint-Étienne libéré dans les toutes dernières heures du mercato (il fait référence à Adil Aouchiche, ndlr) a t-elle été le déclencheur d’une remise en question de la signature de Lucas? Exposer ici ma réponse pourrait m’occasionner une procédure de médisance, il n’en demeure pas moins que seuls les faits sont têtus."

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Il fustige alors les Merlus pour une autre promesse non tenue. "23h10 lors d’un échange téléphonique, Lorient me conforte en me disant qu’il est fort probable que Lucas signe en joker, le règlement l’autorise, assure-t-il. La décision sera donnée demain matin. Vendredi matin, la décision est reportée à l’après-midi… Vendredi soir toujours pas de sons, cette méthode est utilisée afin que ce soit nous qui renoncions à signer, mais avec 22 ans d’expérience je les laisse s’enterrer… Samedi matin j’écris ma première communication sur l’affaire, forcément quelques secondes plus tard j’ai un appel du club. Lors de cet échange musclé mais correct, le fait que Nice était en cause comme l’avait écrit Ouest-France dans son article de la veille, était sans cesse mis en avant alors que cet argument est irrecevable. Agacer par des propos de déculpabilisation, je demande à ce que l’humain revienne au centre du débat…"

"A aucun moment, ils n'ont pensé au choc psychologique" pour le joueur

"Au-delà des suspicions qui sont miennes sur l’utilisation dont nous avons été victimes, à aucun moment le club n’a appelé ce joueur de 21 ans, qui la veille avait salué ses copains, à aucun moment ils n’ont pensé au choc psychologique ni comment le club de Nice allait se positionner envers Lucas, conclut-il. Si un club fait cela à un joueur de Lorient quelle serait leur réaction? Pourquoi ai-je été obligé de déplier une argumentation hors norme pour que Lorient téléphone au joueur? Suite à mon insistance le directeur général du club a enfin appelé Lucas, ce qui est la moindre des choses. Un club est une institution, elle n’existe que part la détermination des hommes qui la dirige. L’institution doit rendre ce respect à l’homme, le FC Lorient a encore beaucoup de retard bien plus que 32 secondes…"

NC