OL: le bilan au goût d’inachevé de Guimaraes, transféré à Newcastle

Bruno Guimaraes quitte l’Olympique Lyonnais pour Newcastle, c'est désormais officiel et cela rapporte 50,1 millions d'euros à Lyon bonus inclus. Une belle affaire économiquement... mais un coup plutôt rude sportivement.
Le Brésilien se sentait chez lui dans le Rhône. "C’est une maison", jurait-il à L’Équipe en octobre, expliquant pouvoir rester en France encore longtemps, le temps de forger une dynastie et de gagner des titres avec les Gones. Il disait aussi vouloir jouer en Premier League, son rêve, "mais ce n’est pas le moment".
Trois mois plus tard, ce moment est finalement arrivé. L’international auriverde rejoint Newcastle, qui lutte pour le maintien en Premier League, alors que les supporters lyonnais comptaient sur lui pour les ramener en Ligue des champions. Frustrant. La perle de l’OL a connu une adaptation express, lors de son arrivée à Lyon en février 2020, qui laissait entrevoir son lot de promesses.
Là où les joueurs brésiliens ont parfois besoin d’un temps d’adaptation pour donner la pleine mesure de leur talent, Guimaraes a été de suite flamboyant, s’imposant comme le baromètre de son équipe, en sentinelle au-dessus de la défense brillant par sa disponibilité et sa délicieuse qualité de pied. Un joueur qui, lorsqu’il est bien dans ses baskets et avec le ballon, déteint sur le jeu de son équipe, décide quand accélérer et quand temporiser. Plus que performant à son arrivée où il bonifiait le jeu de l’OL, le Brésilien a été stoppé dans son élan par le Covid-19.
Un métronome en 2022
Bien moins performant qu’au printemps, plus en difficulté face à l’intensité des matches éliminatoires de la Ligue des champions à l’été 2020, alors même que l’OL dominait son sujet collectivement dans l’épreuve reine, Guimaraes a ressenti le besoin de souffler. Atteint psychologiquement par la période qu’il venait de traverser, Guimaraes a connu une grosse baisse de régime à l’entame de la saison 2020-2021, passant de pièce maîtresse à remplaçant en quelques matches. Ce n’est que quelques mois plus tard qu’il avouera avoir été blessé cinq mois au genou.
La rencontre entre Peter Bosz et Bruno Guimaraes a sonné comme une évidence. Le technicien néerlandais est rapidement séduit par ce joueur qui pense vite et presse haut et fort, touche beaucoup de ballons et organise le jeu, se distingue par sa vision du jeu et son goût pour la passe dangereuse.
Son duo avec Maxence Caqueret formait un socle sur lequel s’appuyait Peter Bosz. Brillant en début de saison, plus intermittent ensuite, Bruno Guimaraes avait retrouvé un excellent niveau de jeu ces dernières semaines, participant à remettre l’OL dans le droit chemin, celui de la victoire. Il faudra désormais faire sans lui.