Wesley Jobello, stagiaire UNFP: "On est mieux équipé que dans certains clubs en France ou à l’étranger"

Wesley, c’est la deuxième année de suite que vous faites ce stage UNFP. Quelles ont été vos motivations ?
Tout d’abord, j’étais en fin de contrat dans mon club (FC Argeș, Roumanie, ndlr). Et l’année dernière, ça c’était très bien passé : le stage était super, il y avait de bonnes installations, un bon staff, un bon encadrement. En plus, c’est juste à côté de chez moi. Donc quitte à attendre, autant attendre dans de bonnes conditions et être dans un groupe. S’entraîner seul avec un préparateur physique, ce n’est pas idéal. Il n’y a rien de mieux qu’être sur le terrain avec un groupe.
Après ce premier stage en 2022, vous aviez pu signer en Roumanie (UTA Arad puis FC Argeș). Cela s’était bien passé ?
Oui et non. Mais ça m’a plu, c’est un championnat qui m’a plu. Ma dernière équipe est descendue en deuxième division, donc je n’ai pas voulu renouveler mon contrat. Pour l’instant, je suis dans l’attente et je me prépare tranquillement avec l’UNFP, je ne suis pas spécialement pressé.
"Si un club de Ligue 2 vient sonner à ma porte, je serai à l’écoute"
Qu’attendez-vous de ce deuxième stage ?
Retrouver un club du même niveau, en première division. Mais je ne suis pas fermé, j’écoute ce qu’on peut m’apporter. Il faut que je m’y retrouve sportivement et financièrement parlant.
Et si un club français vient aux nouvelles, quel niveau espérez-vous ?
Ligue 2. J’ai fait quatre ans en Ligue 2, je connais bien le championnat. Si un club de Ligue 2 vient sonner à ma porte, je serai à l’écoute.
Avez-vous déjà pu nouer des contacts avec des clubs ?
J’ai eu des propositions qui ne m’ont pas spécialement intéressé. J’ai préféré dire non. Je ne suis pas pressé, je ne vais pas sauter sur la première offre que je vais recevoir.

Comment accède-t-on à ce stage de l’UNFP ?
Déjà, il faut adhérer à l’UNFP en début de saison. C’est 290 euros, ou 250, selon si tu évolues en France ou à l’étranger. Il faut ensuite faire la démarche ; je l’ai faite assez tôt, fin mars, début avril – mieux vaut prévenir que guérir. Et j’ai reçu la demande au début du moins de juin.
Vous connaissiez du monde, avant de venir pour la première fois ?
J’avais déjà joué contre l’UNFP, j’ai aussi des potes qui y sont passés. On a toujours des a priori mais une fois dedans, on se rend compte qu’on est mieux logé et mieux équipé que dans certains clubs en France ou à l’étranger : on a de beaux terrains, des bains froids, sauna, hammam, jacuzzi, salle de musculation… J’ai pas mal voyagé pendant ma carrière, et je n’ai pas vu tout cela réuni dans beaucoup de clubs.
Comment décririez-vous l’ambiance au sein du groupe ?
Elle est détendue. Mais sur le terrain, on est tous des professionnels, donc on est à 100%. En dehors, ça rigole bien. On a fait un stage de cohésion, on a appris à se connaître, on crée des affinités, même si on s’était tous plus ou moins croisés sur les terrains.
De quoi parlez-vous entre vous ? Mercato ? Actualité ?
Franchement, je n’ai pas encore eu de discussion mercato avec les joueurs. On n’en parle pas trop. Aujourd’hui, on est tous plus ou moins branchés sur ce qui se passe en ce moment, malheureusement. On a la tête à ça : on voit ça sur les réseaux, Twitter, aux infos… on voit ça partout, cela nous touche.
Quand vous débranchez et que vous êtes sur le terrain, avez-vous déjà pu toucher la ballon, après votre stage de cohésion ?
Oui, c’est que du ballon. Il y a du travail physique mais avec ballon, on est des joueurs de foot. Courir dans le vide, ce n'est pas trop notre truc !
Ajouter une touche perso, je pense que ce n'est pas la bonne solution [...] Il ne faut pas s’inventer des qualités, jouer simple dans un premier temps
Qui est le joueur qui vous a tapé à l’oeil alors ?
Je n’ai pas encore eu le temps de bien voir, c’est encore assez tôt. De toute façon, à l’entraînement, ce n’est jamais pareil qu’en match. Il faudra voir là ce que ça va donner.
Comment joue-t-on un match en tant que joueur de l’UNFP ? Essaye-t-on d’y ajouter une touche un peu plus perso pour se mettre en évidence ?
Je pense que ce n’est pas la bonne solution. Il faut rester soi-même, même si on n’a pas beaucoup d’automatismes. On n’est pas une équipe qui joue ensemble depuis un ou deux ans. Les premiers matchs seront compliqués, mais la meilleure solution est de rester soi-même, jouer son football. Ne pas s’inventer des qualités, jouer simple dans un premier temps. Les choses se feront naturellement.
Physiquement, pensez-vous pouvoir rivaliser avec les équipes professionnelles que vous allez affronter ?
Je pense qu’on est bien. On n’est pas à 100 %, mais on se sent de mieux en mieux. Eux aussi seront en phase de préparation, toutes les équipes que l’on va rencontrer seront dans la même phase. Ce sera pareil pour tout le monde.
Le calendrier de l'UNFP :
- 7 juillet : Annecy - UNFP
- 12 juillet : Saint-Etienne - UNFP
- 15 juillet : Valenciennes - UNFP
- 19 juillet : Paris FC - UNFP
- 22 juillet : Grenoble - UNFP
- 25 juillet : Bastia - UNFP
- 29 juillet : Orléans - UNFP
- 4 août : Châteauroux - UNFP
Vous avez huit matchs au programme, c’est pas mal…
Bien sûr. Cela nous permettra, si on retrouve un club, d’être prêts, de ne pas refaire une préparation physique. Si tu arrives dans un club et que la saison a déjà commencé, tu dois t’adapter à l’équipe, faire une préparation physique, te mettre au niveau : ça prend du temps. Ce qu’on fait aujourd’hui, ça nous permet d’éviter cette perte de temps.
On va terminer sur une petite touche exotique : vous êtes international martiniquais, vous suivez la Gold Cup ?
Oui, bien sûr, je suis, je regarde ! Je les soutiens à 100 %, j’espère qu’ils iront le plus loin possible. Ils sont bien partis (la Martinique est 2e de son groupe, interview réalisée la veille de la défaite face au Panama, ndlr), à eux de continuer sur leur bonne lancée.