Trophée des champions: la LFP envisage un Final Four comme en Espagne et en Italie

L’organisation du Trophée des champions entre le PSG et Monaco (1-0) à Doha dimanche a suscité l’enthousiasme générale des deux clubs et de la LFP qui envisage de modifier le format pour en faire un Final Four sur le modèle des Supercoupes d’Espagne et d’Italie.

L’organisation du Trophée des champions entre le PSG et Monaco (1-0) dimanche à Doha a suscité un enthousiasme général. Du côté de la Ligue de football professionnel (LFP), on se dit très satisfait de ce succès. "Franchement, vu les délais impartis, cela ne pouvait pas mieux se passer", se félicite le président Vincent Labrune. "De l’avis général et unanime des équipes de la LFP qui travaillent sur le Trophée des champions depuis des années, c’était la meilleure organisation que nous n’ayons jamais eue. L’expertise et le savoir-faire acquis par les qataris lors de la Coupe du monde sont incontestables."

Une réflexion sur la compétition

Malgré cela, le Trophée des champions n’a pas encore trouvé un modèle pérenne et stabilisé notamment en terme de date. L’incertitude demeure quant à la prochaine édition qui opposera le champion de France 2025 au vainqueur de la Coupe de France 2025 ou au deuxième du classement. En revanche, une réflexion sur le format de la compétition existe à plus long terme.

La Ligue souhaiterait faire évoluer ce trophée vers un Final Four avec quatre équipes sur le modèle des Supercoupes italienne ou espagnole. Mais une telle réforme devra être votée par le Conseil d’Administration donc par les clubs. Un sujet qui ne figure cependant pas dans les priorités des dirigeants du foot français.

Du côté du PSG aussi, l’évènement a été vécu comme un succès, au-delà du sacre de l’équipe. Alors que cette affiche devait être annulée il y a quelques semaines, sa tenue au Qatar a payé sportivement mais aussi commercialement avec l’opportunité pour le club de rencontrer ses partenaires au pays de ses propriétaires. Institutionnellement, les dirigeants ont également pu nourrir leur bonne relation avec la direction monégasque incarnée par Juan Sartori, vice-président de l’ASM dont Nasser Al-Khelaïfi, président parisien est très proche.

Monaco satisfait de l'organisation

Pour le club de la capitale, cela a été un match plaisant, sans polémique. Tout s’est passé comme prévu, y compris lors du voyage avec notamment la conférence de presse organisée pendant le vol. Les critiques sur le fait de jouer ce trophée à l’étranger, le manque d'intérêt et le stade vide sont loin pour le club qui veut continuer de se promouvoir à l’international. L’événement va aussi rapporter de l’argent à la Ligue.

Le consensus général sur le Trophée des champions touche aussi Monaco qui a apprécié le voyage et l’organisation. Les Monégasques avaient moins d’activités prévues que les joueurs du PSG et en ont profité pour travailler. Ces derniers ont apprécié la qualité des terrains d'entraînement et de l'organisation. Dans le cadre d'une sortie organisée par la LFP, Radoslaw Majecki, Wilfried Singo et Kassoum Ouattara se sont rendus avec des joueurs parisiens à Sealine Beach pour tester des activités locales. Une excursion d'une heure de trajet aller et une heure retour, pour une activité de 30 minutes. Sans que cela ne pose de difficultés aux membres de l'ASM.

Addi Hütter, lui, a organisé plusieurs séances dont certaines tactiques au Al-Ersaal training à l'abri des regards - il n'était d'ailleurs pas très chaud d'ouvrir la veille de match une heure au stade mais il n’avait pas le choix pour exposer le produit- et le club souligne les infrastructures et l'accueil de qualité à l'hôtel également.

D'autant que l'événement s'est organisé en quelques semaines, ce qui peut créer de légères incompréhensions, comme lorsque la conférence de presse monégasque est gérée - difficilement- par une médiatrice locale, alors que le PSG la gère lui-même. Ou que les interviews TV à la mi-temps sont un peu chaotiques... Des détails qui n'ont pas affecté la qualité de l'organisation selon le club de la Principauté.

Le club n’est donc pas rancunier alors qu’il préférait initialement la candidature de la Côte d'Ivoire plutôt que celle du Qatar. Même si Monaco ne se plaint pas du tout de ce choix qui a pleinement convenu les trois parties.

Loïc Briley, Arthur Perrot et Valentin Jamin