Handball: Bolzinger, le nouvel espoir français que Karabatic a connu bébé

Ils ont plus de 16 ans d’écart et il était impossible de les imaginer porter le maillot bleu ensemble. Pourtant Nikola Karabatic (38 ans) a accueilli cette semaine en équipe de France le nouveau grand espoir du hand français au poste de gardien de but, Charles Bolzinger (21 ans). Une ascension phénoménale pour le jeune joueur de Montpellier qui a retrouvé son idole en Bleu.
Une grande proximité entre les deux familles
"Je l’ai connu bébé, confie Nikola Karabatic. Mon papa a été son parrain. Il a grandi à Frontignan où j’ai passé une grande partie de mon enfance. J’ai une énorme fierté de le voir si bien jouer avec Montpellier et de le voir faire son premier stage avec l’équipe de France. Pour lui c’est très particulier mais pour moi aussi."
Entre les Karabatic et les Bolzinger, les relations ont toujours été très proches. Les mères de familles travaillaient ensemble dans une maison de retraite alors que le kiné de Nikola lorsqu’il était enfant était le père de Bolzinger. Nikola a suivi l’évolution de Charles chez les jeunes. "Il y avait un vrai potentiel chez lui, poursuit-il. Le poste de gardien est très particulier avec une maturité tardive et donc le voir à un si haut niveau, si jeune, c’est vraiment impressionnant." Pendant son adolescence, le jeune Charles poursuit même son apprentissage pendant les vacances estivales lors des stages Nikola Karabatic.
De la 3e division aux Bleus en six mois
"C’est l’idole de ma jeunesse, c’est fou, c’est incroyable, lâche le nouveau venu en sélection. Pour moi, c’est inattendu de côtoyer les Bleus et de jouer avec Niko. L'équipe de France était un objectif à plus long terme. Franchement je vais profiter à fond de cette semaine." Du haut de son mètre 98, Bolzinger, qui a profité de la blessure de Wesley Pardin pour être appelé, a un coup à jouer.
"Pour tout sportif le but ultime c’est l’équipe de France, une fois qu’on y a goûté on veut y rester, continue 'Charly'. Ça fait bizarre de voir ton nom sur le maillot avec autant d’étoiles dessus mais il y a des gardiens déjà installés, je n’ai pas la prétention de vouloir m’imposer. Je suis là pour montrer des choses et prendre un max d’expérience."
Pour Bolzinger, tout est allé très vite. En six petits mois il est passé de la Nationale 1 (3e division française) aux Bleus. Il vient à peine de signer son premier contrat professionnel avec le MHB et a relégué Kévin Bonnefoi, qui cotoyait encore le groupe France la saison dernière, en tribunes. "Aujourd’hui, j’essaie de profiter et de surfer sur la vague, détaille le jeune gardien. Je suis passé de: je ne joue pas beaucoup à, je démarre les matchs et je suis appelé en équipe de France. On pourrait vite s’y perdre. J’essaie de garder le fil. J’ai des proches qui m’aident à rester sur terre. C’est cool aussi d’avoir des gens dans le vestiaire qui me disent: 'OK, c’est bien mais attention'." Et pour garder la tête froide, Bolzinger peut assurément compter sur Nikola Karabatic et ses 335 sélections en équipe de France.