Handball - Euro 2016: comment l’équipe de France s’est reconstruite

- - AFP
En un an, tout a changé, ou presque. Surtout l’état d’esprit et les résultats. Deux éléments intimement liés pour l’équipe de France féminine de handball. Septièmes du Mondial 2015, les Bleues vivaient en plus une aventure compliquée avec Alain Portes, leur sélectionneur, limogé en janvier dernier. Mais le retour d’Olivier Krumbholz, qui avait déjà été à la tête des Bleues entre 1998 et 2013, a changé beaucoup de choses. Et surtout permis d’aller chercher une historique médaille d’argent aux JO de Rio de Janeiro. Mais comment le patron des Bleues a-t-il fait pour reconstruire une équipe marquée par l’échec du Mondial ?
A luire aussi >> Hand, Euro 2016: les Bleues en demies
« Je n’ai pas eu à la reconstruire parce que je l’avais construit, précise-t-il. Donc à un moment donné, on a utilisé les bases de ce que l’on avait fait ensemble. Il ne faut quand même pas oublier que le noyau dur de cette équipe était là en 2009 et 2011 et qu’on avait fait vice-championnes du monde. On savait qu’on était capables de bien jouer ensemble. Après, il y a de jeunes joueuses qui sont venues renforcer le collectif. C’est une bonne équipe, qui s’entend bien, qui fonctionne bien, qui a du mental, donc pour moi les résultats sont dans le cadre du potentiel du collectif, tout simplement. On s’est mis à leur service. On sait qu’elles ont beaucoup d’expérience, donc c’est vrai que le coaching a certainement changé. »
Krumbholz a demandé à ses joueuses si elles voulaient jouer l’Euro
A l’écouter, Krumbholz n’a donc pas bouleversé grand-chose. Pourtant, son groupe semble plus soudé que jamais. « Notre plus grand point fort, la caractéristique de cette équipe, notre pilier, c’est notre équipe, explique l’ailière Siraba Dembélé. Je ne peux pas l’expliquer. C’est propre à notre équipe. On a vraiment cette identité de ne rien lâcher, de se battre ensemble jusqu’au bout. » L’apport d’un coach mental, présent depuis juin auprès des joueuses, n’y est sans doute pas étranger. Les épreuves difficiles traversées non plus.
Après les JO, Krumbholz a demandé à ses joueuses lesquelles étaient prêtes à être de l’aventure de l’Euro. Toutes ont répondu positivement. Un signe que, désormais, l’ambiance est au beau fixe. « On ne pouvait que dire oui, lâche Dembélé. On est toujours sur une certaine dynamique, celle des JO. Forcément ça nous tenait à cœur de revenir et de repartir au combat. »
Leynaud : « Ça aurait pu complètement exploser »
« C’est plus facile de vivre extrêmement bien après une médaille aux JO, mais je pense que ce qu’on a fait avant est aussi très important, souligne la gardienne Amandine Leynaud. Ça aurait pu complètement exploser dans le groupe. C’était une période très difficile. On a choisi de ne pas en parler aux médias. Je pense que ça nous a permis d’êtres soudées et aujourd’hui ça se voit sur le terrain qu’on a traversé plein de choses ensemble. Tout ce qui nous arrive, on a travaillé très dur pour l’avoir et c’est bon et beau d’avoir des résultats. » Un titre européen, pour couronner tout ça, serait encore plus beau…