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Handball: pourquoi la France se retire de la Golden League

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Après dix éditions, l’équipe de France de handball ne sera plus présente en Golden League à partir de 2022. Sur la route de Paris 2024, la direction de la FFH veut privilégier la récupération des joueurs, avec une réduction du nombre de matchs lors des périodes internationales.

La France débute ce week-end en Norvège sa dernière Golden League, cette compétition amicale comptant une étape dans chacun des pays organisateurs (France, Norvège et Danemark). Les dirigeants de la Fédération française de handball avancent plusieurs raisons pour justifier ce retrait à partir de 2022.

La fatigue des joueurs au centre de la décision

"Ce sera notre dernière année avec la Golden League, a annoncé Philippe Bana, le président de la FFH lors d’un point presse. La volonté était aussi de privilégier les joueurs en jouant deux matches par semaine au lieu de trois parfois exigés. Avec peut-être moins de déplacements et de fatigue." Le cœur du problème est là: le nombre de matchs lors des fenêtres internationales. Pour éviter une fatigue trop importante des joueurs, les dirigeants de la FFH ont opté pour une sortie de la Golden League.

Autre raison, la répétition des matchs contre les mêmes adversaires. "La Golden League est une compétition qui est un peu sclérosante, avoue Guillaume Gille, le sélectionneur de l’équipe de France sur RMC Sport. C’est une compétition qui permet à notre équipe de se confronter à des adversaires avec des grandes qualités mais qui au fil d’une saison devient usante. On affronte les meilleures nations au niveau international. Sauf qu’on retrouve souvent ces nations au moment de l’emballage des compétitions. Jouer ces équipes six fois chaque saison, c'était devenu une routine pour les joueurs."

"Un concept que les Scandinaves voulaient voir se développer"

Les nations comme la Norvège et le Danemark voulaient augmenter le nombre de matchs lors des périodes de Golden League. Finalement, avec cette sortie, les Bleus pourraient passer de trois à deux matchs par rassemblement. "Ça ne donnait plus le même sel, plus la même envie aux athlètes, confie le sélectionneur. Un concept que les Scandinaves voulaient voir se développer avec plus de matchs dans la semaine. Hors, pour nous, ce n’était pas pensable de rajouter des matchs dans les fenêtres internationales. Les athlètes ne sont pas préparés à ça."

La Fédération présente aussi une autre raison à l’arrêt de cette Golden League. "Le but est également d’avoir une empreinte carbone moins importante en utilisant moins d’avions, décrit le président de la Fédération. Cela fait partie de notre plan que l’on présentera en janvier." Philippe Bana veut rapprocher l’équipe de France "du terroir" sur la route de Paris 2024: "La volonté est aussi d’être au plus proche de tout ce qui va se passer vers 2024, avec plus de proximité avec nos territoires. L’idée est que les Français rencontrent leurs champions et championnes olympiques."

Il reste donc trois étapes pour l’équipe de France dans cette Golden League. Ce samedi, les Bleus affronteront le Danemark à Trondheim avant un nouveau match dimanche contre la Norvège. Cette étape sera suivie de deux matchs en France en janvier (du 7 au 9 janvier contre l’Égypte à Chambéry et la Norvège à Paris) et d’une dernière au Danemark en mars (du 16 au 20 mars).

Nicolas Pelletier