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Breakdance: B-Girl Syssy savoure sa médaille de bronze mondiale, "un avant-goût des JO"

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A Louvain (Belgique), Sya Dembélé, alias B-Girl Syssy, a réussi sa plus belle performance en compétition officielle WDSF. La Française de 16 ans, déjà médaillée de bronze européenne, est montée sur la troisième marche du podium mondial. Signe d’une progression constante et impressionnante. Défaite en demi-finale face à la vainqueure (la Lituanienne B-girl Nicka), elle a notamment éliminé la vice-championne du Monde chinoise b-girl 671.

B-Girl Syssy, que ressentez-vous après cette médaille?

Je suis super contente, ça montre que mon travail a payé. Troisième mondiale, c’est vraiment trop bien, je suis super satisfaite et je vais travailler encore plus. Je pense que je ne réalise pas encore car tout s’est passé très vite. C’est incroyable quand même! Ça fait sept mois que j’ai commencé les compétitions WDSF (Fédération mondiale de sanse sportive, ndlr). Petit à petit, je me rapproche des JO et c’est l’objectif, c’est vraiment incroyable.

Vous attendiez-vous à une telle performance?

Quand on vient, on vise tous la victoire. A partir du Top 8 (quarts de finale), j’étais contre une tête de série. Je me suis dit que je n’avais rien à perdre, que j’allais danser et voir le ressenti. Au final, j’ai réussi à avoir une médaille, c’est vraiment incroyable!

Comment avez-vous géré ces deux jours de compétition?

Je me concentre sur moi, j’essaie de rester concentrée sur mes passages et sur mon truc. Après, c’est bien aussi de savoir où les adversaires en sont pour savoir où se situer. Mais je suis surtout restée focus sur moi. J’essayais de me vider l’esprit, ne pas stresser et danser.

"J’ai presque atteint mon objectif"

Qu’a-t-il manqué pour atteindre la finale?

Je pense que c’est au niveau des footworks, la danse au sol. Je pense que ça s’est joué sur ce moment, selon le goût des juges, c’est subjectif, c’est comme ça, c’est le break.

Monter sur un podium à un an des JO, cela veut dire quelque chose, non?

Oui, ce sont les championnats du monde, c’est un peu le même tirage, les mêmes têtes qu’il y aura aux JO. C’est un peu l’avant-gout des JO. C’était important d’être ici et de voir le niveau qu’il y aura aux JO en conditions réelles. Faire une médaille alors qu’il me reste encore un an pour m’entraîner, ça me motive encore plus.

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Avec ce podium, vous êtes immédiatement qualifiée pour le Tournoi de qualification olympique, début 2024. C’est un soulagement?

Ça soulage oui, je suis super contente, ça veut dire que j’ai presque atteint mon objectif.

Quel rôle a joué la structuration fédérale de votre discipline, son intégration à l’INSEP?

J’avais déjà mon coach qui est maintenant coach national. Avoir des structures à l’INSEP, ça m’a beaucoup aidé niveau préparation physique car je n‘en faisais pas. J’ai aussi plusieurs avis de différents coachs et ce n’était pas le cas avant. Ça m’a fait progresser et c’est aussi grâce à mon entourage, ma famille que j’en suis là.

Valentin Jamin