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Canoë-Kayak: "Un rêve" pour Gestin, lauréat de la Coupe du monde de slalom en C1

Nicolas Gestin.

Nicolas Gestin. - Iconsport

Troisième de la Coupe du monde avant la dernière épreuve à La Seu d’Urgell (Espagne), Nicolas Gestin comptait 13 points de retard sur le Slovène Luka Bozic. Sur le plan d’eau catalan, le céiste breton devant devancer les Slovènes et mettre d’autres participants entre lui et ses rivaux. Au dernier passage, un Espagnol est venu se glisser juste derrière le Français pour lui permettre ce coup double : la victoire et le succès au classement général de la Coupe du monde. A 22 ans, Gestin a frappé un grand coup.

Nicolas Gestin, vous n’aviez pas toutes les cartes en main avant cette course. Tout s’est finalement réalisé. Victoire à la Seu d’Urgell et succès au général, quel est le sentiment ?

Je n’avais pas fait les comptes pour le classement général de la Coupe du monde avant la course. En remportant la course je fais coup double. Je n’étais concentré que sur ma course: faire la meilleure navigation possible en finale. Grâce à l’Espagnol (Miquel Trave, 2e) qui s’intercale entre moi et Luka Bozic (3e) je remporte le classement général. C’est un rêve pour moi. Cela montre que j’ai été régulier toute la saison. C’est la première année où j’arrive à batailler devant et à aller chercher des médailles en senior. Je me suis régalé sur tout le circuit. Je suis content que ça se termine comme ça.

Vous êtes passé en 6e position de la finale, juste avant Bozic. Comment avez-vous vécu l’attente ?

Je ne savais pas du tout quel scénario faisait que j’étais leader ou pas de la Coupe du monde. J’ai regardé la fin de course en spectateur. J’ai appris à la fin que les comptes jouaient en ma faveur. C’a été dur pour Bozic, qui a déjà fait 2e dans le passé. Ça me sourit aujourd’hui. Je n’ai pas vécu la fin de course en me disant il faut que l’Espagnol s’intercale. Je voulais simplement remporter la course. Trave était à la maison, il fait le show, prend une pénalité et passe juste derrière (pour 8 centièmes). C’était une belle course avec un beau scénario.

Un classement général de Coupe du monde, c’est un cap de passé après votre titre mondial espoir ?

L’an dernier je n’avais pas fait de médaille mais j’en étais capable. L’objectif en 2022 était de réussir à aller chercher mes premières médailles tout court. Ça s’est bien lancé en début d’année. Je sentais que j’avais passé le cap de m’engager pleinement et de jouer avec cet enjeu en finale. Ça n’a pas payé sur les championnats d’Europe et les Mondiaux (éliminé en demi-finale). Ça m’a souri aujourd’hui, il y a un cap qui est en train de passer. Il ne faut pas s’attarder là-dessus et construire pour l’année prochaine et les JO.

Après vos revers aux Europe et aux Mondiaux, vous avez mis le focus sur ces dernières épreuves de Coupe du monde ?

On a essayé d’innover, d’aller chercher des choses pour que je me retrouve sur l’eau. Ca a marché à Pau (4e) et ici. On a testé du nouveau matériel, ça valide des choix. Je me suis retrouvé mais c’est surtout que je n’ai pas eu froid aux yeux d’essayer des améliorations pour les deux dernières coupes du monde.

Propos recueillis par Morgan Maury