CNOSF: exténuée, Brigitte Henriques évoque "un épisode très menaçant" avec Didier Séminet

"Je suis épuisée par les quinze mois que je viens de vivre." Telles sont les mots de la présidente du CNOSF Brigitte Henriques, apparue extrêmement fatiguée à l’occasion d’une conférence de presse, des trémolos dans la voix. Entourée du quatuor formé pour l’épauler dans ses missions à la tête du CNOSF, la dirigeante s’est dite exténuée, alors que le comité olympique est rongé par une guerre interne: "J’avais honte de dire que dès le mois de novembre, il y avait un grain de sable dans la machine, de dire que mes conditions de travail n’étaient sûrement pas les meilleures et pas forcément acceptables. Je ne cache pas que j’ai hâte de me mettre au repos."
Brigitte Henriques évoque "un épisode très menaçant"
En arrêt maladie après des mois de conflit avec son ancien secrétaire général Didier Séminet, débarqué il y a tout juste un mois, Brigitte Henriques a insisté sur le fait qu’elle ne démissionne pas. "Je ne serai pas en arrêt maladie, j’assurerai mes missions et dans l’intervalle prendre le repos qui sera nécessaire et quand on évaluera que je suis à même de pouvoir être à 100% de mes capacités physiques, psychologiques et intellectuelles je pourrai reprendre à 100%", a-t-elle martelé à l’assistance.
Concernant la plainte pour "violences psychologiques" intentée contre son ex-bras droit Didier Séminet, Brigitte Henriques a évoqué "des comportements inappropriés", notamment "un épisode très menaçant", mais sans donner plus de détails. "Je n’ai jamais aimé ce statut de se poser en victimes, a-t-elle indiqué. J'ai parlé très très tardivement de ce qu’il s’était passé et de la manière dont les choses s’étaient accentuées au fur et à mesure. Ce sont des choses qui ont été dites à Didier à plusieurs reprises lors de nos échanges verbaux."
Dans sa plainte déposée, que l'AFP a consulté, la présidente du mouvement olympique décrit les différentes altercations ou échanges avec son secrétaire général, étalés sur plusieurs mois, qui l'ont conduit à déposer plainte. Elle décrit notamment un échange au retour des JO de Pékin en février 2022, lors duquel Didier Séminet "s'est adressé à moi violemment en me menaçant", peut-on lire dans le PV de dépôt de plainte. Un échange qui l'a plongée dans un état de sidération "totale". De son côté, Didier Séminet a dit "tomber des nues" auprès de l'AFP. "C'est quelque chose dont elle ne m'a jamais parlé. Cela ne faisait pas partie des griefs dont elle m'avait fait part".