"Je ne démissionnerai jamais", annonce Brigitte Henriques, contestée à la tête du CNOSF

Brigitte Henriques persiste et signe, elle ne compte pas démissionner de son poste de présidente du CNOSF, comme elle l'assure dans un entretien pour News Tank Sport. "Si j’ai porté plainte (pour violences psychologiques contre Didier Séminet), c’est bien parce que c’était très dur et grave. Je ne pouvais pas tenir dans cette situation ad vitam aeternam, je ne suis pas surhumaine. Je me suis tue jusqu’en février-mars. Ensuite, j’ai été prise en charge et ça m’a aidé. J’ai commencé à en parler à certains élus et en juillet, j’ai tout dit, confie-t-elle, tout en assurant qu'elle ne s'attendait pas "à une telle déferlante", qui n'a, selon elle, qu'un objectif: "Détruire tout ce qui a été mis en place depuis mon élection et m’atteindre".
"Ne soyons pas dupes, c’est une injustice totale. Mais je ne démissionnerai jamais ! Je l’ai dit plusieurs fois aux salariés: 'Le vent souffle, mais le navire est solide grâce à vous'. Les élus me soutiennent et je suis debout. Je ne tomberai pas et ça continuera.'"
Une semaine importante pour Henriques
Dans cet entretien, Brigitte Henriques a confié sa crainte de "ne pas être entendue et de ne pas être crue". "Il y a quelques jours, ma fille aînée m’a dit : 'Maman, je n’en peux plus. Quand vas-tu dire la vérité ? Que vas-tu faire pour qu’on arrête de dire des choses aussi injustes ? Il est temps ! Moi, j’ai peur, il ne nous reste qu’un seul parent, c’est injuste, c’est toi qui subis. Ce n’est pas possible, parle ! S’il te plaît, parle !' Une femme n° 1, cela modifie le paysage. Ajoutez à cela le fait que je n’obéisse pas au doigt et à l’œil de ceux qui avaient pu me soutenir. J’avais pourtant précisé à ceux qui m’accompagnaient pendant la campagne qu’on ne pouvait pas me forcer la main, que j’étais une femme libre, que j’avais besoin d’être libre de choisir et de penser. J’avais clairement insisté sur ce point à l’époque", poursuit la présidente du CNOSF.
Depuis plusieurs semaines, la situation est tendue en interne au sein de l'institution. Début septembre, à l’issue d’un conseil d'administration extraordinaire, Brigitte Henriques, la présidente du comité olympique français a réussi à obtenir l’éviction de son secrétaire général, Didier Séminet. Un divorce qui fait désordre à la tête de l’instance à deux ans des JO 2024 de Paris.
Un conseil d'administration ce mercredi
Après avoir traversé une période difficile, l’ancienne footballeuse professionnelle a demandé à quatre dirigeants (Jean-Pierre Siutat, Michel Callot, Sébastien Poirier et Astrid Guyard) de la suppléer dans les différentes tâches opérationnelles de l’instance. Même en repos, Brigitte Henriques sera bien présente lors du conseil d’administration qui doit se tenir ce mercredi à Paris.
Les statuts imposent que deux des trois dirigeants (président, trésorier, secrétaire général) soient présents afin d’organiser ce rassemblement. Or il n'y a plus de secrétaire général, pour le moment. Ce dimanche, l'ordre du jour n'était toujours pas communiqué aux membres du CA, mais ils devront valider le choix d'un nouveau ou d'une nouvelle secrétaire générale pour succéder à Didier Séminet.