Coronavirus: Masseglia veut "la moins mauvaise des solutions" pour les Jeux olympiques

La pression monte autour des Jeux olympiques de Tokyo. Alors que la pandémie de Covid-19 progresse, plusieurs fédérations ont d’'ores-et-déjà exprimé le souhait que les JO programmés du 24 juillet au 9 août au Japon soient reportés. C’est le cas notamment des fédérations américaines de natation et d’athlétisme. En France, la FFN a aussi fait part de ce souhait. Le CNOSF (Comité national olympique et sportif français) s’alignera-t-il sur cette ligne alors que le CIO réclame du temps avant de trancher ? Les Jeux peuvent-ils être reportés ?
"Evidemment qu’on réfléchit à d’autres possibilités, à d’autres scénarios, a admis Denis Masseglia, son président, ce dimanche sur l’antenne de RMC. Le président du CIO (Thomas Bach) a dit qu’il était trop tôt pour décider, ce qui veut dire qu’il ne veut pas se précipiter avant de prendre une décision. C’est traduit par: "Le président du CIO veut maintenir les Jeux à la date fixée, coûte que coûte." Ce n’est pas du tout le cas !"
Journée capitale mardi
Avant d’exprimer la voix de la France sur la tenue des Jeux de Tokyo cet été, le CNOSF entend d’abord sonder toutes ses fédérations. A ce titre, le patron de l'olympisme tricolore rappelle qu’il a participé à une enquête du CIO. Un questionnaire envoyé à tous les CNO auquel il a répondu et qu'il ensuite transféré à toutes les fédérations olympiques. La date limite pour y répondre est mardi. "On n’est pas à un jour près pour demander quoi que ce soit qui puisse influer une décision. On a prévu de se réunir avec les quatre représentants des fédérations mardi matin pour analyser les réponses et en tirer une réponse qui sera la plus représentative possible de l’ensemble. Je m’exprimerai au nom de l’ensemble."
Masseglia ne dit pas non à un report en automne mais...
S’il ne minimise pas la tragédie causée par la pandémie, Denis Masseglia rappelle qu’une "telle décision ne peut pas se prendre en quelques heures ni en quelques jours". Et quid d’un report des Jeux à l’automne ? L'idée fait débat, tous les athlètes n’étant pas logés à la même enseigne. Là aussi, le parton du CNOSF n’exclut rien mais marche sur des oeufs. "Pour un certain nombre d’athlètes, ça ne posera pas de difficulté mais ce ne sera pas le cas pour ceux qui ont des contrats professionnels. Il faut choisir la moins mauvaise des solutions car il n’y en aura pas de parfaite."