
Dopage - Fourneyron : "Tolérance zéro pour protéger nos sportifs propres"

Valérie Fourneyron - AFP
Sa réaction à la tribune de Thomas Bach (président du CIO) parue dans Le Monde
« Aujourd’hui, très clairement, pour le CIO comme pour l’Agence Mondiale Antidopage, c’est tolérance zéro pour protéger nos sportifs propres. Le nouveau code mondial permet à l’AMA d’être immédiatement opérationnelle pour enquêter, c’est ce qui a été fait lors des premières allégations de dopage institutionnalisé en Russie. Lors du dernier conseil exécutif de l’Agence mondiale, nous avons conclu que les conditions n’étaient toujours pas remplies pour que la Russie soit de nouveau conforme au code. C’est aussi ce que nous avons fait pour Sotchi (lieu des Jeux d’hiver 2014) avec une mission avec Interpol. On le fait avec fermeté, on souhaite aller au bout de l’enquête. On ne doit rien lâcher, on le droit aux sportifs propres. Les athlètes nous demandent d’être en permanence présents dans la lutte antidopage. Les tricheurs finissent toujours par tomber. Le nouveau code nous permet à la fois d’enquêter et de conserver les échantillons. C’est dans ce cadre que les échantillons de Sotchi vont être ré-analysés par le laboratoire de Lausanne.
La Russie pourrait-être elle exclue des JO de Rio 2016 ?
« Chacun prendra ses responsabilités lorsque les décisions des inscriptions olympiques seront prises. Aujourd’hui, très clairement, l’Agence mondiale antidopage a dit que la Russie n’était toujours pas conforme. Nous attendons d’avoir les derniers résultats d’enquête sur les derniers Jeux Olympiques. Les conséquences seront prises par les organisateurs des événements sportifs. »
Une réelle volonté de coopération de la Russie ?
« On a bien vu que le discours de la Russie avait changé en quelques jours. Dans un premier temps, nous n’avions pas beaucoup de coopération. Le discours était un discours de manipulation contre nous. Le discours a depuis changé, notamment celui du ministre des Sports. On aimerait qu’on aboutisse rapidement lorsque l’on travaille à la mise en place de structures réellement indépendantes. Et aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Il faut passer des paroles aux actes. »
Le CIO muscle-t-il son jeu en collaboration avec l’AMA ?
« Il (Thomas Bach) l’avait affirmé dès sa prise de responsabilité avec des mots extrêmement forts et des moyens supplémentaires mis sur la lutte antidopage. On est très clairement dans une fermeté et on marche main dans la main entre le CIO et l’Agence mondiale antidopage pour être à la hauteur des sportifs qui sont propres. »