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"Je suis une maire très heureuse": Anne Hidalgo se réjouit de la fin des "controverses" sur les JO de Paris

Anne Hidalgo, le 8 juin 2024

Anne Hidalgo, le 8 juin 2024 - LUDOVIC MARIN / POOL / AFP

Anne Hidalgo, qui avait dénoncé un "bashing" des JO, se réjouit désormais de l'enthousiasme des Parisiens et des visiteurs pour la compétition, à deux jours de la cérémonie d'ouverture prévue ce vendredi 26 juillet.

Les "vents contraires" à l'organisation des Jeux olympiques "s'inversent", s'est réjouie la maire de Paris Anne Hidalgo mercredi 24 juillet, à deux jours de la cérémonie d'ouverture, un moment qui va faire selon elle "basculer dans la magie des Jeux".

Alors que l'organisation des Jeux olympiques à Paris a été confrontée à de nombreuses critiques et au scepticisme pour les locaux, la maire de Paris rappelle qu'elle s'est "battue pour les Jeux pour qu'ils accélèrent la transformation de la ville", et notent un certain enthousiasme de la part des Parisiens depuis le passage de la flamme olympique dans la capitale il y a une dizaine de jours. "Les Parisiens sont curieux et il y a une effervescence qui se ressent."

Anne Hidalgo, qui a "hâte d'être vendredi soir" pour une cérémonie d'ouverture qui "fait basculer dans la magie des Jeux", estime que "le monde entier va voir ce qu'est Paris et va dire du bien de Paris", a-t-elle dit lors d'une rencontre avec des journalistes, dont BFM Paris-Île-de-France, à l'hôtel de ville.

Une fin du "bashing"?

Élue pour la première fois en 2014, Anne Hidalgo avait participé au lancement de la candidature parisienne pour les JO en 2015.

"Mon rôle a été de veiller à ce qu'on ne sorte pas de cette feuille de route", a-t-elle ajouté, évoquant le défi de la "soutenabilité", avec la construction d'infrastructures vouées au "réemploi", tel le village olympique qui deviendra une zone résidentielle.

"Tout ce qu'on a vécu comme bashing, comme controverses, comme vents contraires, parce qu'ils ont été suffisamment forts, tout ça à un moment donné s'inverse, et vous prenez le sens du courant, ou du vent", a-t-elle retenu.

La maire de Paris a notamment tenu sa promesse de se baigner dans la Seine, après l'inauguration d'infrastructures visant à éviter ou limiter les effets des épisodes pluvieux sur l'état sanitaire du fleuve. Le suspense demeure néanmoins sur la bonne tenue des épreuves de natation en eau libre dans le fleuve, moment très attendu des Jeux.

De son côté, Anne Hidalgo compte assister à plusieurs épreuves, notamment la natation, l'athlétisme ou encore le beach volley, qu'elle promet d'être "magique". Elle souhaite également assister aux épreuves de judo et de triathlon, ainsi qu'aux épreuves de boxe de l'Ukraine.

Dès ce jeudi 25 juillet, la maire de Paris accueillera à l'hôtel de ville les représentants de 55 villes du monde entier engagées dans la lutte contre le dérèglement climatique. Vendredi, à quelques heures de la cérémonie d'ouverture des JO, elle rencontrera plusieurs chefs d'États et de dirigeants d'organisations internationales, comme le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, le premier ministre britannique Keir Starmer, ou encore le roi d'Espagne. La cérémonie d'ouverture des Jeux aura ensuite lieu dans la soirée.

Le "désagrément" de la sécurité

Si le périmètre de sécurité mis en place sur les bords de la Seine en vue de la cérémonie constitue "un désagrément", les commerçants "de bonne foi" disent "'on va se rattraper après la cérémonie'", a aussi affirmé la maire.

"Le plus gros" du désagrément lié à la sécurité pour les habitants et commerçants s'arrêtera samedi une fois la cérémonie d'ouverture passée, a rappelé Anne Hidalgo.

"On savait que ce serait une semaine un peu difficile pour les commerçants et restaurateurs" concernés, mais l'État "a prévu d'étudier au cas par cas un certain nombre d'indemnisations" et "il aurait pu aussi tout fermer", a souligné son adjoint aux JO et à la Seine, Pierre Rabadan.

La maire de Paris rappelle néanmoins que la question de la sécurité reste un enjeu majeur de ces Jeux olympiques, assurant que l'ampleur du dispositif joue également un rôle "rassurant" auprès des visiteurs. "On restera vigilant jusqu'au bout", a-t-elle affirmé.

Anne Hidalgo, qui se dit aujourd'hui être "une maire très heureuse", espère également que "les gens seront fiers d'eux-mêmes" à l'issue de ces Jeux olympiques.

Justine Bailly, Nicolas Dumas et Laurène Rocheteau avec AFP