
Jeux paralympiques: "Si je remporte l'or, c’est le braquage de l'année", les confessions de Stéphane Houdet
Par rapport aux Jeux olympiques, le coronavirus est encore plus présent au Japon en ce moment pour ces Jeux paralympiques, comment vivez-vous la situation?
On est dans une immense bulle sanitaire, très sécurisée où l’on effectue des tests de manière quotidienne. Ce sont des tests salivaires.
Durant les JO, 50.000 bénévoles ont été mobilisés. Ils ne seront que 15.000 pour les Jeux paralympiques. Est-ce que la population japonaise se passionne pour ces Jeux?
Tout le monde est enchanté de nous voir, on nous écrit dans toutes les langues pour nous souhaiter la bienvenue notamment. On a un public, une population qui est ravie d’accueillir des athlètes.
Vous serez porte-drapeau avec la judokate Sandrine Martinet, dans quel état d'esprit êtes-vous avant cette cérémonie d’ouverture?
On ne sait pas comment la cérémonie va se passer réellement, juste que l’on défilera en avant-dernier. On formera le drapeau bleu-blanc-rouge et on prépare une petite surprise avec Sandrine Martinet.
Vous participez pour la quatrième fois aux Jeux paralympiques et vous avez rapporté une médaille à chaque édition (or à Pékin en 2008, argent et bronze à Londres en 2012, or à Rio en 2016). A 50 ans, quel est votre objectif?
En tant que sportif, on ne vient pas pour être deuxième, je dispute deux épreuves et je veux l’or à chaque fois. En double, nous sommes tête de série numéro 2, c’est accessible. Par contre, en simple si je remporte la médaille d’or c’est le braquage de l'année mais ça va être un beau challenge !
Il fait très chaud à Tokyo, pouvez-vous nous expliquer dans quelles conditions va se dérouler l’épreuve de tennis fauteuil?
Il y a eu une adaptation de règlement, lorsque la température dépassera les 30 degrés, les matchs seront interrompus. Concernant le matériel, on mettra moins de pression dans nos pneus. Pour nos physiques, on va chercher à diminuer la température de notre corps, avec une bonne hydratation.
Vous êtes toujours ambitieux à 50 ans. Dans trois ans, il y aura les Jeux de Paris, est-ce qu’à 53 ans, Paris 2024 sera un objectif pour vous?
Je crois qu’aujourd’hui on parle de Brisbane 2032 non? (rires) Aujourd’hui, ce qu’il se passe avec le tennis fauteuil, c’est que le fait de jouer assis consomme un peu moins d’énergie. Sur le plan cardiaque, on n’est jamais dans le rouge ce qui nous permet de faire une longue carrière. A la fin des matchs, je remets ma prothèse et me déplace debout ce qui permet à mes bras de récupérer un peu plus vite. Bien sûr que Paris 2024 est au programme.
Pour finir, est-ce que vous pouvez nous présenter votre binôme Nicolas Peifer?
C’est une force de la nature, un joueur puissant. On a commencé notre aventure lui derrière et moi devant pour finir les points avant de jouer côte à côte. Aujourd’hui, on est capable de varier notre jeu. On profite de sa force, de sa jeunesse et notre expérience pour se compléter sur le terrain. On va essayer de remporter la médaille d’or afin de devenir la première paire à conserver le titre olympique.