JO 2016 : Comment France–Espagne en basket est devenue la rivalité la plus chaude d’Europe

C’était écrit, la France rencontre ce mercredi (19 h 30) l’Espagne, pour un quart de finale des Jeux olympiques 2016 qui s’annonce électrique entre les meilleurs ennemis du basket européen. Pour la sixième fois d’affilée, ces deux nations se retrouvent en phase finale d’une compétition internationale. Retour sur les raisons de cette rivalité.

Il y a un an lors de l’Euro de basket en France, le meneur des Bleus Tony Parker avait annoncé à ses coéquipiers, que la France recroiserait la route de l’Espagne aux JO de Rio : ‘’ Les Espagnols, je suis sûr qu’on va les jouer l’année prochaine. Le destin il est comme ça. J’ai le sentiment qu’on pourra prendre notre revanche’’ ( La Roja avait éliminé les Bleus en demi-finale), assurait Parker dans le vestiaire du stade Pierre-Mauroy de Lille. Le joueur des Spurs de San Antonio avait vu juste. Le ‘’Clasico’’ du basket européen aura bien lieu, et la rivalité est toujours aussi forte : ‘’On les déteste parce qu’ils sont forts, et ils nous détestent parce qu’on est fort et qu’on peut leur poser des problèmes », déclarait Nicolas Batum à RMC Sport.

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2009 : La raclée espagnole

Lors de l’EuroBasket 2009 en Pologne, les Bleus réalisent un sans-faute lors des phases de poules. Après cinq victoires en cinq matches, la troupe de Vincent Collet termine à la première position et affronte l’Espagne en quart de finale. Malgré deux défaites lors des qualifications, la Roja écrase la France (86-66). Une défaite au goût amer pour les Tricolores qui ont terminé à la cinquième place de l’Euro.

2011 : La Roja prive la France de l’or

Pour l’Euro 2011 en Lituanie, les Bleus rencontrent la Roja à deux reprises. Battue une première fois durant les phases de poules, la France retrouve l’Espagne pour une finale de rêve. Après avoir obtenu, la qualification pour les JO de Londres en battant la Russie en demi-finale, la bande de Tony Parker a lâché mentalement lors de la finale. L’Espagne s’impose (98-85). La cravate de Rudy Fernandez qui envoie au sol Tony Parker, montre que la rivalité entre ces deux nations est montée d’un cran.

Nouvelle désillusion française au JO de Londres

Lors des Jeux olympiques de Londres en 2012, l’Espagne retrouve la France au stade des quarts de finale. Alors que la Roja considère la France à sa portée, les Tricolores ont réussi à tenir tête à la bande des frères Gasol durant 30 minutes. Vexé et frustré par la tournure de la rencontre, Nicolas Batum s’emporte et bouscule Juan Carlos Navarro à la fin de la rencontre. Les Bleus finissent par s’incliner une nouvelle fois.

2013 : La revanche des Bleus

A l’occasion de l’EuroBasket 2013 en Slovénie, la France croise le chemin de l’Espagne en demi-finale. Le scénario du mach est hallucinant. Alors que les Bleus étaient menés à la mi-temps de 14 points, le coup de gueule de Tony Parker durant la pause, a remobilisé l’équipe de France. ‘’Ils nous prennent pour des merdes. Cela se voit sur leurs visages’’, lâche le meneur des Bleus. Les hommes de Vincent Collet renversent la vapeur en arrachant la victoire dans les prolongations (75-72, a.p). Une délivrance pour l’équipe de France qui a réalisé l’une des plus belles remontées de son histoire.

2014 : La France enchaîne

Les Championnats du monde 2014 se déroulent en Espagne et les Bleus se présentent amoindris en quart de finale face aux Espagnols. Sans Tony Parker ni Nando De Colo, la France parvient à inverser la tendance grâce à un Rudy Gobert des grands soirs face à Pau Gasol, et par la précision de Thomas Heurtel à trois points. Une victoire mémorable pour les Tricolores sur le sol de leur meilleur ennemi.

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2015 : La Roja gâche la fête

En 2015, la France est le pays hôte de l’EuroBasket. Favoris de la compétition, les Bleus rêvent de décrocher l’or ; mais avant, ils doivent se débarrasser del’Espagne en demi-finale. Devant près de 27 000 spectateurs au stade Pierre-Mauroy de Lille, la France se heurte à la Roja qui la prive d’un titre européen chez elle (75-80, a .p). Les Espagnols n’avaient qu’une envie : ‘’leur faire fermer leur putain de bouche ! ", avouait le pivot Felipe Reyes avant la rencontre. La désillusion est immense pour les Bleus.