JO 2016, gymnastique : Aït-Saïd encore gravement blessé

Après avoir manqué les JO 2012 à cause d’une grave blessure au tibia droit lors des championnats d'Europe, Samir Aït-Saïd, membre de l'équipe de France de gymnastique artistique, a été victime d'une fracture ouverte tibia-péroné de la jambe gauche dans l'épreuve du saut, samedi en qualifications du tournoi masculin des JO 2016. Le gymnaste de 26 ans est mal retombé et s'est retrouvé avec la jambe gauche totalement tordue.
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Il a été emmené sur une civière. Plusieurs membres de la délégation française étaient abattus, certains les larmes aux yeux. Aït-Saïd était la principale chance de médaille chez l'équipe de France masculine, dans la spécialité des anneaux. Il va devoir être opéré.
« C’est un coup dur, bien sûr, confie la DTN Corinne Callon. Il est à l’hôpital, avec les médecins. On est tous sous l’émotion. Et on pense très fort à lui. »
Aït-Saïd était 3e aux anneaux
En début d'après-midi, avec une note de 15.533, il était troisième au classement des anneaux derrière le champion du monde en titre, le Grec Eleftherios Petrounias (15.833) et le champion olympique de 2012, le Brésilien Arthur Zanetti (15.533 comme le Français mais avec une meilleure note que lui en exécution).
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Severino : « C’est terrible »
« Il a fait une très mauvaise réception sur le saut de cheval, avec une jambe vraiment pas chouette qui était un peu inerte, raconte Isabelle Severino, membre de la Dream Team RMC Sport. Ça a mis dix minutes à ce qu’on l’extraie de la salle. C’est terrible, ça arrive juste après son passage aux anneaux où il était dans les trois premiers. Il a eu une très mauvaise réception. Ça nous rappelle un championnat d’Europe où il s’était déjà blessé au saut de cheval. »
« Malheureusement, il lance un saut un peu compliqué, analyse l'ancien gymnaste Thomas Bouhail, lui-même gravement blessé en 2011. L'erreur a été fatale. J'espère qu'il va encore réussir à se relever, mais deux fois de suite... Je lui souhaite beaucoup de courage. Je pense à ses proches qui sont venus ici au Brésil. J'ai croisé sa femme et sa mère complètement chamboulées, en pleurs... Je pense à eux et j'en ai des frissons rien que d'en parler. »