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JO 2016, natation - Kamoun : « Beaucoup de déceptions et de frustrations »

Sophie Kamoun

Sophie Kamoun - AFP

Avant les épreuves d’eau libre, l’équipe de France de natation affiche un bilan très décevant avec seulement deux médailles d’argent glanées. Membre de la Dream Team RMC Sport, Sophie Kamoun se projette sur les prochaines échéances.

Le mauvais bilan de la natation française

"Cette semaine aura généré beaucoup de déceptions et de frustrations dans cette équipe de France. On savait que la natation française n’était plus à son niveau historique de Londres et de ses sept médailles (dont 4 en or). Mais de là à ne remporter que deux médailles d'argent, on passe du carré d'as à la paire de deux. Peu de records personnels ont été battus (quatre ou cinq sur 28 nageurs) alors que les Jeux olympiques sont censés constituer le point d'orgue d'une saison, voire d'une carrière. Après les épreuves d'eau libre qui auront lieu lundi et mardi, l'heure sera aux questionnements. Une partie de poker entre entraîneurs et dirigeants se profile. Il faudra alors jouer cartes sur table. Sans bluff, ni mauvais deals. Pour éviter de passer une nouvelle fois notre tour en 2020 à Tokyo."

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Manaudou, une finale si cruelle

"La finale olympique du 50 m a une nouvelle fois montré son côté impitoyable. Même quand on est Florent Manaudou et qu'on semble avoir une petite marge sur la concurrence, on se doit de réaliser la course parfaite. Au jeu de la réussite, l’Américain Anthony Ervin a ramassé le tapis. Le premier tiers de la course est capital. Le départ, la coulée et la reprise de nage sont les clés du sprint. Florent n’a pas été aussi tranchant qu'en demi-finale, contrairement à Anthony Ervin qui a réussi son départ en finale. A l'arrivée, un petit centième prive Florent du titre olympique et du doublé historique. Un centième, la longueur d'un ongle... Pourtant, si on devait "rejouer" cette finale 10 fois, Florent la gagnerait 7 ou 8 fois. 

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C'est difficile de parler d'échec après une médaille d'argent. Mais le parcours de Florent depuis trois ans ne laissait pas imaginer autre chose que le titre suprême. Il domine la discipline depuis 2013 et a toujours réalisé ses meilleurs chronos dans les grandes finales, comme aux derniers Mondiaux de Kazan et aux Europe de Berlin. En 21’’32 (1/2 finale), il était imprenable. En 21’’40, il ouvrait la porte à la défaite."