JO 2018: cinq choses à savoir sur Julia Pereira de Sousa, médaillée d'argent en cross

Julia Pereira De Sousa Mabileau - AFP
"J’y suis allée vraiment à fond. Et voilà comment ça se termine." Comment? Avec une médaille d'argent autour du cou. A seulement 16 ans et pour ses premiers JO, Julia Pereira de Sousa Mabileau est parvenue à prendre vendredi la deuxième place de la finale du boardercross, offrant aux Bleus une septième médaille aux JO de Pyeongchang. Voici cinq choses à savoir sur la nouvelle pépite du sport français.
Elle a tourné le dos au ski alpin
Licenciée au club d'Isola 2000, Julia Pereira de Sousa n'a débuté le snowboard qu'il y a sept ans. Plus jeune, elle ne jurait que pour le ski alpin, avant qu'une rencontre avec un entraîneur ne la pousse à changer de discipline, comme elle l'a confié à 20 Minutes. "J’ai commencé le ski quand j'avais deux ans. Et un jour, un entraînement se passe très mal. Et mon coach, au lieu de me dire "ça va aller", il m’a envoyé péter complet. J’ai pleuré dans les bras de ma mère et je lui ai dit: "Maman, je veux faire du snowboard." Trois mois plus tard, j’étais aux championnats de France."
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Sur le circuit mondial seulement depuis un an
Benjamine de l'équipe de France de snow, Julia Pereira de Sousa ne se frotte aux meilleures mondiales que depuis un an. Elle a fait ses premiers pas en Coupe du monde en février 2017 à Feldberg (Allemagne), où elle avait terminé 23e d'une étape remportée par l'Italienne Michela Moioli, qui est à nouveau montée sur la plus haute marche du podium vendredi. Grande fan de Lindsey Vonn, Julia Pereira de Sousa n'a pas tardé à montrer l'étendue de son potentiel, en signant notamment deux podiums à Cervinia (Italie) en décembre dernier et pour son retour à Feldberg début février.

Passée par les repêchages
Avant de franchir la ligne d'arrivée de la finale en deuxième position, Julia Pereira de Sousa a connu un début de compétition compliqué. Elle a dû passer par la deuxième manche des qualification pour valider sa place en quarts de finale, à l'inverse des autres Françaises (Charlotte Bankes, Nelly Moenne-Loccoz et Chloé Trespeuch) engagées en boardercross, qui n'ont eu aucune difficulté à passer le premier tour. Mais la native de Quincy-sous-Sénart (Essonne) est ensuite montée en puissance en terminant deuxième de son quart, puis troisième de sa demie. Bankes et Moenne-Loccoz, elles, ont été stoppées aux portes de la finale, qui a vu Trespeuch finir cinquième.
Plus jeune médaillée française aux JO d'hiver
Cinq jours après le titre de Perrine Laffont à seulement 19 ans en ski de bosses, Julia Pereira de Sousa prouve à son tour que l'équipe de France ne manque pas de jeunes talents. Du haut de ses 16 ans, elle est devenue la plus jeune médaillée française aux JO d'hiver, effaçant le record de Danièle Debernard, qui avait 17 ans lorsqu'elle avait décroché l'argent en slalom aux JO de Sapporo (Japon) en 1972. Tous JO confondus, la palme de la précocité revient toutefois au rameur Noël Vandernotte, double médaillé de bronze en aviron aux JO d'été à l'âge de 12 ans.
Au lycée avec Tess Ledeux
A son retour en France et après sans doute quelques jours de vacances bien mérités, Julia Pereira de Sousa retrouvera son lycée d'Albertville, où elle côtoie en classe une certaine Tess Ledeux, qui pourrait d'ailleurs faire tomber son record de précocité. Championne du monde en titre, la cousine de Kevin Rolland est favorite pour décrocher samedi l'or en slopestyle, cette discipline qui consiste à réaliser des figures acrobatiques sur un parcours composé de barres de fer et de tremplins. Plus jeune représentante française en Corée du Sud, Tess Ledeux est née deux mois après Julia Pereira de Sousa.
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