JO 2018: la Grande-Bretagne et les combinaisons de skeleton qui font polémique

Lizzy Yarnold - (AFP)
C’est une polémique qui rappelle Londres 2012 et les questions entourant le cyclisme sur piste britannique, accusé d’utiliser des combinaisons illégales favorisant la performance. Les interrogations se sont cette fois-ci déplacées sur le skeleton, comme l’a révélé The Guardian dès mardi. La délégation britannique est publiquement accusée par plusieurs rivaux de booster ses performances par le biais de tuniques outrepassant les règlements. Plusieurs d'entre eux auraient même déposé plainte auprès de la Fédération internationale selon les informations de plusieurs médias belges comme la RTBF ou La Libre.
Le cas de Dom Parsons a fait exploser les soupçons, rapporte The Guardian: douzième au classement mondial, le Britannique a remporté la deuxième manche lors du premier jour d’entraînement de ces JO. Sa compatriote Laura Deas, septième au classement de la Coupe du monde, a elle réalisé le premier et le deuxième meilleur temps lors de ce galop d’essai, devant une autre Britannique, Lizzy Yarnold, championne olympique en titre mais en en difficulté depuis plusieurs mois (neuvième mondiale).
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"Elles sortent pourtant de nulle part, on ne les a pas vues de l’année, s'est étonnée Kim Meylemans, une concurrente belge, citée par La Libre, qui a cru voir "un aileron dans ou sous leur combinaison". "Quand Yarnold a dit il y a quelques mois qu’elle aurait quelque chose pour aller sur le podium, j’ai directement compris qu’il allait se passer quelque chose au niveau de leur équipement", a poursuivi la Belge.
"Les gens peuvent imaginer ce qu'ils veulent"
La combinaison de la discorde, révolutionnaire, a été notamment conçue par des scientifiques de la société TotalSim, justement impliquée dans la réussite de l’équipe britannique de cyclisme sur piste lors des trois dernières olympiades. Cette tunique ferait gagner "une seconde par manche", selon The Guardian. "C'est contraire aux règles, a réagi Kim Meylemans dans Le Soir. (...) On va voir si (la Fédération internationale) pense que la combinaison est illégale. Si elle rejette la plainte, nous devrons l’accepter."
La délégation britannique a nié toute tentative de tricherie. "Ça ne me dérange pas. Les gens peuvent imaginer ce qu’ils veulent, a affirmé Jerry Rider, un coureur anglais. Si nous sommes rapides, c'est parce que nous avons de bonnes qualités de glisse. Nous sommes des innovateurs. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour être le plus rapide possible."
Un porte-parole de la délégation britannique a fait part de son optimisme: "Tout équipement que nous utilisons est vérifié et approuvé par l'IBSF (Fédération internationale de bobsleigh et de skeleton). (…) Nous sommes très sereins par rapport à tout ça." Reste à savoir quelle suite l'IBSF, qui n'a pour l'heure pas encore réagi, donnera à cette affaire.
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