JO 2018: RMC Sport vous fait visiter le village olympique

Le village olympique - Julien Richard
Ses huit énormes tours ne passent pas inaperçues à Pyeonchang. Situé à un kilomètre du grand stade, le village olympique va abriter la plupart des athlètes engagés aux JO 2018 durant la compétition. RMC Sport a pu pénétrer dans ce lieu à part, à trois jours du début des épreuves en Corée du Sud. De quoi vous proposer une visite guidée! Pour accéder aux installations, il faut d’abord franchir un sas de sécurité, avant d’arriver sur la place principale, où se déroulent les cérémonies d’accueil des nations. C’est là que tous les drapeaux des pays représentés sont hissés, dont celui de la Corée du Nord (habituellement interdit dans le pays), et flottent sous les fortes rafales de vent.

Un coiffeur, un bureau de poste et un pressing
Le village olympique est en fait une véritable ville, avec deux immenses tentes où on trouve toutes sortes de commodités: un coiffeur, un bureau de poste, une supérette, un pressing… Et évidemment un stand Samsung, ainsi qu’un magasin de souvenirs. Il y a également un endroit pour revêtir des habits traditionnels sud-coréens et poser devant une grande photo d’un temple. "Ce village n’est pas mal, ça change de Sotchi, témoigne Loïc Costberg, le bobeur français. Il est un peu plus petit. Les immeubles étant plutôt hauts, c’est beaucoup plus condensé. Mais il est cool!"


Un immense réfectoire et de la nourriture variée
Passé la place principale, on tombe sur un grand bâtiment circulaire, surplombé d’un dôme. C’est une patinoire transformée en immense réfectoire, où on trouve différents styles de nourriture. Une petite salle propose un babyfoot et des écrans pour regarder les épreuves. Au moment de notre visite, des Brésiliens sont en train de se défier. "Moi je suis le PSG, Neymar et Lucas (transféré à Tottenham cet hiver, ndlr)", nous lance l’un d’eux.
Des drapeaux français au balcon
La France occupe une grande partie d’une des tours. Des drapeaux tricolores ont été posés sur les balcons. Ce mardi, 75% de la délégation est arrivée sur place (il y a aussi un autre village olympique en bord de mer). La quasi-totalité des athlètes français logent dans les villages olympiques. Seuls ceux engagés sur les épreuves de freestyle, qui sont à 40 minutes de route, ont un appartement près du site de Phoenix. Les skieurs alpins de vitesse comme Alexis Pinturault, Adrien Théaux ou Johan Clarey sont eux logés au pied des pistes d’Alpensia, où se dérouleront leurs compétitions. Pinturault viendra ensuite au village pour les épreuves techniques.

Des meubles inutilisables
Nous avons pu visiter l’appartement occupé par l’équipe de France de bobsleigh. Ils sont six (bob à quatre et bob à deux) et se partagent trois chambres. Ce qui frappe en arrivant (hormis le fait qu’il y ait obligation de se déchausser comme partout en Corée du Sud), c’est que les murs sont protégés par de grandes plaques. Tout comme les cuisines. "On a des meubles qu’on ne peut pas utiliser, témoigne le pousseur Dorian Hauterville. Tout est emballé parce que le but, c’est de pouvoir relouer ou revendre les appartements après les Jeux. On a par exemple un évier qu’on ne peut pas utiliser parce qu’il est recouvert donc c’est un peu curieux… (sourire)"

"A Sotchi, c’était un peu plus convivial"
Les chambres sont fonctionnelles avec notamment deux lits deux armoires et un portant pour vêtements. Les housses de couette sont dans les tons rouges, décorées aux couleurs de ces JO. "A Sotchi, on avait des chambres de deux, c’était un peu plus convivial, estime Loïc Costberg. Là, c’est différent, on est plus chacun dans notre appartement quasiment. C’est un peu dommage, c’est le petit point négatif."
Une mini-piscine d’eau froide
Au 7e étage de l’immeuble des Français, les kinés et le staff médical ont investi un appartement pour y installer de quoi masser et soigner les athlètes. Une mini-piscine d’eau froide gonflable a été mise en place pour la récupération. "Même si les athlètes sont beaucoup dans le froid, c’est quand même une technique qui marche bien et certains viennent récupérer après l’effort, explique le kiné Christophe Cozzolino. On a un système pour mettre l’eau à température. Elle est à 8-10 degrés. Mais on n’a pas trop à le refroidir parce qu’elle est déjà bien fraîche..."