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JO 2018. Skicross: les Français n'ont "pas envie de rejeter la faute sur la piste"

Jean-Frédéric Chapuis

Jean-Frédéric Chapuis - AFP

Tenant du titre, Jean-Frédéric Chapuis a été sorti dès les quarts de finale du skicross. Forcément déçu par son résultat, il ne souhaitait pas pour autant rejeter la faute sur le parcours, jugé rapide et peu propice aux dépassements. Une position partagée par ses compatriotes.

Douche froide pour Jean-Frédéric Chapuis. Champion olympique en titre, le skieur de Val Thorens a été sorti dès les quarts de finale du skicross, ce mercredi, à Pyeongchang. Une grosse déception pour celui qui avait organisé toute sa saison autour des JO. "C’est le skicross, on sait que tout peut changer assez rapidement. Il faut aussi une part de réussite. J'en manquais peut-être un peu aujourd'hui, parce que j’ai quand même le sentiment d’avoir tout fait pour que ça marche. J’étais prêt physiquement", a-t-il confié au micro de RMC.

Fort du septième meilleur chrono des qualifications, Chapuis n'a pas tremblé en huitièmes de finale, avant de manquer de tranchant et de technique au tour suivant. Des erreurs assumées par le natif de Bourg-Saint-Maurice, qui a refusé de rejeter la faute sur la piste, à la fois rapide et peu propice aux dépassements, et qui a causé pas mal de chutes. "C’est sûr que ça aurait peut-être mérité que les sauts aillent un peu moins loin. Ça aurait permis d’offrir de meilleures possibilités de dépassement. Mais je n’ai pas envie de rejeter la faute sur la piste. Je n’en veux qu’à moi-même", a-t-il souligné.

"On allait à 80 ou 90 km/h"

Une analyse partagée par François Place, éliminé lui aussi en quarts de finale. "C’est vrai que c’est un tracé qui va vite. Et généralement, quand il y a de grandes vitesses, les petites fautes ne pardonnent pas. Là, on allait je pense à 80 ou 90 km/h quasiment partout. Mais je ne vais pas dire que c’est dangereux, parce que je pense que ça ne l’est pas. Il faut juste avoir confiance en soi. Mais c’est vrai que quand il y a des contacts, ça peut vite aller au crash, surtout quand les modules sont très rapprochés", a poursuivi le skieur d'Albertville.

Médaillé d'argent à Sotchi et éliminé en demi-finale à Pyeongchang, Arnaud Bovolenta n'a pas non plus pointé du doigt le parcours, revu à la demande des skieurs après les entraînements. "Il était assez aérien, ça en a envoyé quelques-uns au tapis. Mais je n’y pensais pas du tout. J’étais prêt à prendre tous les risques aujourd’hui pour aller au fond, a-t-il détaillé, avant tout déçu de son résultat final. Je ne viens pas là pour faire une 6e place. L’objectif, c'était d’être sur le podium. Mais je n’ai pas de regrets à avoir, je n’ai pas triché avec moi-même, je me suis donné à fond. J’étais dans le coup, c’est ça qui est un peu décevant", a-t-il analysé.

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