JO 2021: 65 000 euros pour une médaille d'or, Maracineanu explique pourquoi les primes ont été revalorisées

Vers une moisson de médailles pour les Bleus à Tokyo ? C’est ce dont rêve Roxana Maracineanu. A J-4 avant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Tokyo, la ministre déléguée aux Sport a fixé comme objectif à peu près le même nombre de breloques ramenées de Rio en 2016, c’est-à-dire 42. Une réussite qui permettrait aux Tricolores d’aborder sereinement les Jeux 2024 de Paris.
Motivés par l’enjeu sportifs et le prestige des JO, les athlètes français pourront aussi l’être par l’attrait financier. Les primes allouées aux futurs médaillés ont en effet été revalorisées. Si un Tricolore remporte une médaille d’or dans la capitale japonaise, il percevra 65.000 euros, soit 15.000 euros de plus qu’à Rio (50.000€). Les médaillés d’argent et de bronze gagneront respectivement 25.000 et 15.000 euros contre 20.000 et 13.000 il y a cinq ans.
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"65.000€, c’est rien par rapport au travail effectué pendant quatre ans"
"On a envie de leur montrer de la considération, a expliqué Roxana Maracineanu lundi sur France Inter. Avoir une médaille d’or, c’est aussi ce qui permet de changer le classement des nations puisque ce sont les médailles d’or qui comptent prioritairement par rapport aux autres médailles. Et monter sur un podium pour une médaille d’argent ou de bronze, c’est aussi ce qui changera notre place au classement des nations."
L’ancienne nageuse répond par l’affirmative lorsqu’on lui demande si on motive aussi un sportif avec de l’argent : "Les sportifs ne sont pas tous professionnels avec un contrat à l’année. C’est le seul moment où ils peuvent être récompensés pour tout le travail et l’investissement qu’ils ont mis au quotidien pendant quatre ans. Avoir 65.000 euros quand on gagne une médaille d’or, c’est rien par rapport à l’investissement et au travail qu’on a effectué. Ce sont des personnes qui depuis l’âge de 13-14 ans ont une activité professionnelle sans qu’elle ne soit reconnue comme telle. Il faut qu’ils aient un contrat de travail, qu’ils cotisent pour la retraite, qu’ils aient des charges sociales. Nous, la seule chose que l’on fait, c’est essayer de proposer un statut ou a minima cette compensation lorsqu’ils sont sur les podiums", conclut Maracineanu.