JO 2021 : "Fier d’être homosexuel et champion olympique", le discours inspirant de Tom Daley

Médaillé olympique à deux reprises mais jamais sacré, Tom Daley a décroché le Graal, lundi : la médaille d’or du plongeon synchronisé à 10m aux côtés de Matty Lee. Sur le podium, le Britannique n’a su retenir ses larmes, en se remémorant son parcours de vie sinueux. Ouvertement gay et icône LGBT+, il a longtemps cru que son orientation sexuelle l’empêcherait d’atteindre les sommets. Son objectif atteint, il a voulu délivrer un message d’espoir.
"Je suis incroyablement fier de dire que je suis homosexuel et champion olympique, a insisté Daley au soir de son sacre. Quand j’étais plus jeune, je ne pensais pas que je remporterais quoi que ce soit. Être champion olympique maintenant, ça montre que tout est possible." Depuis son coming-out, fin 2013, alors qu’il était déjà une star en son pays, le plongeur n’a eu de cesse de prendre la parole sur le sujet, en appelant les footballeurs homosexuels à s'exprimer ou en dénonçant les pays criminalisant le fait d’être LGBT+.
"Vous n'êtes pas seuls"
"Il y a plus d’athlètes qui assument leur homosexualité à ces Jeux Olympiques qu’à tous les précédents, s’est-il réjoui. Quand j’ai fait mon coming-out et quand j’étais plus jeune, j’ai toujours ressenti que j’étais un cas isolé, différent, et que je ne rentrais pas dans le moule. […] J’espère que tous les jeunes LGBT peuvent voir que, peu importe à quel point ils se sentent seuls maintenant, ils ne sont pas seuls. Vous êtes capables de tout."
En mai 2017, Daley, 27 ans, a épousé le réalisateur oscarisé Dustin Lance Black, réalisateur du film "Harvey Milk" (2009). Ensemble, ils ont eu un fils, Robbie, né d’une gestation pour autrui l'année suivante. "Ça a été le plus incroyable voyage, ça a changé ma vie et j’ai hâte de rentrer les voir, mon mari, mon fils, leur faire un gros câlin et pouvoir célébrer tout ça, a témoigné le jeune papa. Après Rio 2016, j’étais extrêmement déçu par ma performance individuelle. Mon mari m’a dit que mon histoire ne s’arrêtait pas là et que notre enfant devait me regarder devenir champion olympique."