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JO 2021 (gym): déception pour Aït Saïd, le porte-drapeau au pied du podium

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En quête d’une première médaille olympique, Samir Aït Saïd a échoué au pied du podium avec une quatrième place, ce lundi aux anneaux lors des Jeux olympiques de Tokyo 2021. Le Français confie s'être blessé au biceps gauche il y a trois jours.

Il rêvait de son premier podium olympique. Mais il s’est dérobé sur quelques détails. Samir Aït Saïd termine à la très frustrante quatrième place de la finale des anneaux, ce lundi lors des Jeux olympiques de Tokyo 2021. Le Français de 31 ans échoue à seulement trois dixièmes (14.900) de la note du médaillé de bronze, le Grec Eleftherios Petrounias (15.200), champion olympique sortant après son titre à Rio en 2016. Ce dernier s'est fait battre par un duo chinois: Yang Liu (15.500) et Hao You (15.300).

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Pour Aït Saïd, ce résultat est une immense déception cinq ans après sa terrible blessure (double fracture ouverte tibia-péroné) à Rio, neuf ans après avoir manqué les JO de Londres 2012 sur une autre blessure. Au Japon, il visait l'or, le podium a minima. Mais un pépin physique a encore contrarié ses plans. Il portait un imposant bandage sur son biceps gauche après avoir entendu un "clac" il y a trois jours.

Il n'a pas voulu renoncer à ses espoirs olympiques et a immédiatement balayé l'idée d'un forfait. Par orgueil et fierté, lui qui a porté le drapeau avec la judoka Clarisse Agbégnénou. Lui qui avait fait la promesse de monter sur le podium olympique à son père avant son décès en janvier 2019. "Je devais faire forfait, je n'arrivais pas à monter sur les anneaux, a-t-il pesté, presque sans voix, au micro de France Télévisions. Il faut toujours qu’il arrive quelque chose. Il était hors de quetsion que je sois forfait. Si ça devait péter, ça pétait en haut (sur les anneaux, ndlr)."

La difficulté de ses rotations (6.300) était moins élevée que celle des deux Chinois (6.500 et 6.600). Elle était la même que celle du Grec, finalement mieux noté dans son exécution que le Français (8.900 contre 8.600). Très déçu, au bord des larmes, Aït Saïd se tourne déjà vers les JO de Paris en 2024, chez lui. "Il n'y a aucune excuse, conclut-il. Quatrième, ça ne va pas. Croyez-moi qu’à Paris, ça ne va pas etre pareil."

NC