JO 2022 (biathlon): les relayeurs médaillés ont trinqué à l'amitié

Mardi, l'équipe de France de biathlon a décroché l'argent derrière la Norvège. Un quatuor qui a reçu sa breloque ce mercredi, sur la place des médailles de Zhangjiakou. Fabien Claude, Emilien Jacquelin, Simon Desthieux et Quentin Fillon-Maillet, sur la deuxième marche du podium, ont ensuite trinqué avec leur médaille.
"On voulait faire un truc spécial alors on a essayé de trinquer avec les médailles mais je ne sais pas si ça se voyait bien, souriait Quentin Fillon-Maillet qui vivait sa 5ème cérémonie protocolaire depuis le début des Jeux. C’était peut-être un peu brouillon !"
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Emilien Jacquelin poursuit dans un éclat de rires: "Je ne sais pas si c’est une franche réussite ! Mais il faut essayer d’innover parce que Quentin il a déjà fait beaucoup de cérémonies des médailles donc pour qu’il y retrouve du plaisir il faut créer des nouvelles choses."
Le jurassien, homme de ces Jeux olympiques, explique quant à lui: "On est une bonne bande de potes et on cherchait un truc pour symboliser ça. Ce n’est pas facile à trouver !" Fabien Claude tentait une explication au geste peu lisible depuis le bas du podium: "On avait peur d’écailler les médailles du coup on a trinqué mais timidement on va dire."
Les quatre garçons savouraient en tout cas leur médailles, après une journée de repos qui a fait du bien. "C’est bien de n’avoir la médaille qu’aujourd’hui finalement", estime Simon Desthieux. "Ça permet de faire durer le plaisir et ce moment de partage. On l’a beaucoup dit mais c’est la victoire de l’amitié et de la revanche de ces dernières années où on n’a pas toujours fait des médailles."
"Un coup de boost", pour Fabien Claude
Les relayeurs attendront la fin de leur dernière course pour trinquer, mais en vrai cette fois: "On est déjà dans la course de la mass-start", se projette Quentin Fillon-Maillet. "Je vais essayer d’y aller avec beaucoup d’envie. Il faut faire comme en Coupe du monde et réciter ce qu’on sait bien faire."
Une médaille autour du cou qui agit comme "un coup de boost" pour Fabien Claude avant cette dernière épreuve. "Quand on est au départ on sait que c’est une super course, on adore les mass start. On l’appelle la course des rois et ce n’est pas pour rien. On a très à cœur de bien finir ces JO pour un peu plus enfoncer le clou et je crois que les quatre on a des belles armes et on peut faire des étincelles encore sur cette mass-start."
Mais pour faire des étincelles, il faudra réussir à recharger les batteries qui commencent à montrer des signes de faiblesse après cinq courses, dans des conditions météos rudes et avec un niveau d’engagement mental extrême. "C’était la bonne journée pour récupérer", avoue Emilien Jacquelin.
"Pour nous tous il y a eu pas mal d’émotions et d’excitation. On a tous ressenti le besoin de couper et de souffler aujourd’hui. Certains ont un peu plus de fraicheur que d’autres, certains sont bien entamés et fatigués. C’est le mental qui fera la différence sur cette mass-start. Le physique aussi bien sur parce que ça reste une piste très exigeante. Il faudra rester très concentré pour espérer briller."
Les Bleus jetteront les dernières forces dans la bataille, comme l’explique de Simon Desthieux: "C’est clair que ça fait un moment qu’on est partis de la maison et qu’on est en mode biathlon… Mais en tout cas cette mass-start c’est une magnifique course pour terminer, c’est une belle fête. Et on donnera tout pour finir cette quinzaine olympique ici."