JO 2024: comment le spectre du Covid-19 perturbe le début des Jeux olympiques de Paris

Après le Tour de France 2024 et le retour du Covid-19 dans le peloton, les JO 2024 ne vont pas y couper. A la fois les spectateurs et les athlètes engagés doivent réapprendre à vivre avec les risques de contaminations et les mesures sanitaires.
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Des premiers cas parmi les Olympiens
Officiellement, les organisateurs n’ont pas imposé de restrictions sanitaires spéciales ou de tests aux sportifs. En théorie, donc, les athlètes qualifiés pour les JO 2024 n’auront pas à se faire tester en marge de leurs épreuves et pourront donc y participer sans conséquence directe sinon une éventuelle baisse de leur performance. Pas vu pas pris, en quelque sort. Toutefois, certaines délégations ont déjà officialisé la contamination de plusieurs membres avant le début de la compétition.
Mercredi, les médias belges ont assurés que plusieurs de leurs sportifs avaient repoussés leur départ vers la France après avoir contracté le Covid-19 et que les mesures sanitaires, comme le port du masque, étaient réactivées. Cinq joueuses de l’équipe australienne de water-polo auraient ainsi été testées positives après leur arrivée à Paris pour les JO et des mesures préventives ont été mises en place au sein de la délégation pour éviter des contaminations supplémentaires.
"La joueuse n’est pas particulièrement malade et elle continue à s’entraîner. Mais elle dort dans une chambre individuelle, expliquait Anna Meares, la chef de mission de la délégation australienne, dès lundi après un premier cas positif au Covid-19. "Nous disposons de notre propre matériel de dépistage, ce qui nous permet d’obtenir ces informations très rapidement et d’intervenir à la fois sur le plan du diagnostic et du traitement."
Wemby et des Français déjà touchés?
Du côté des sportifs tricolores, Rudy Gobert a semblé suggérer mardi que le phénomène Victor Wembanyama avait contracté le Covid-19 pendant la préparation des Jeux avec l’équipe de France de basket. Le pivot des Spurs et des Bleus avait officiellement manqué le match contre l’Allemagne en raison d’un "syndrome viral" selon les éléments communiqués par la Fédération française de basket-ball avant la rencontre.
L’équipe de France masculine de judo a également connu un cas en amont du rendez-vous olympique. Le stage de préparation organisé début juillet à Montpellier avait même été arrêté après la contamination d’un participant de la session dans le travail dans l’Hérault.
Des performances impactées, un niveau à retrouver
Enfin, d’autres athlètes tricolores ont eu (un peu) plus de chance en contractant le Covid-19 voilà plusieurs semaines pendant leur préparation. Problème, cela prend du temps de retrouver son meilleur niveau et cela a mis un gros coup d’arrêt pendant la préparation. Cela a notamment été le cas de la spécialiste française du 100m haies Cyréna Samba-Mayela.
"On ne va pas se mentir, le Covid a eu un gros impact. Mais je suis confiant dans sa capacité à retrouver un très haut niveau", a même estimé son entraîneur irlandais John Coghlan auprès de l’AFP en marge du début des JO. "[…] On voulait qu'elle utilise ces courses comme de l'entraînement, tout en retrouvant un mode compétitif pour ne pas passer trop de temps sans compétition avant les Jeux olympiques."
L'athlète âgée de 23 ans avait ensuite été infectée par le Covid-19 fin juin et avait dû déclarer forfait pour les Championnats de France avant de pouvoir participer à deux courses. Sans toutefois atteindre les chronos qui étaient les siens avant de contracter le Covid (12''66 et 12''72 contre 12'31 lors de son titre européen début juin). Qu’on se le dise, port du masque et tests dans le nez et autres gestes barrières seront bien de la partie pendant la quinzaine parisienne.
Mardi, le ministre délégué démissionnaire chargé de la Santé Frédéric Valletoux assurait sur France info mardi que le système de santé français était "prêt" avant le début des Jeux olympiques de Paris: "Bien sûr, le Covid est là (...) mais on est à des niveaux très faibles", déclarait Frédéric Valletoux, ajoutant que "des précautions" sont "prises".