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JO 2024: Ils seront quatre à concurrencer Paris

On connait désormais les cinq villes qui postuleront à l’organisation des JO 2024. Los Angeles, Paris, Hambourg, Rome et Budapest ont envoyé leur candidature au CIO, qui élira la ville hôte en septembre 2017 à Lima lors de sa 130e session. Présentation des cinq candidats.

Paris

Après le traumatisme des JO 2012 (battu par Londres), Paris présente à nouveau sa copie au CIO. La candidature française dit avoir retenu les leçons du passé, à savoir plus de sportif et moins de politique. Paris 2024 s’est choisi un tandem complémentaire composé de Bernard Lapasset, influent président de l’IRB et du triple champion olympique Tony Estanguet pour conduire un projet qu’il présente comme viable économiquement et écologique.

Los Angeles

Candidat tardif (le maire Eric Garcetti a annoncé la candidature de sa ville le 1er septembre 2015 à Santa Monica) après le retrait de Boston, Los Angeles et ses « Jurassic Sites » semble pourtant devoir s’affirmer comme le rival le plus sérieux pour Paris. La culture américaine envisage peu l’échec. Et la patrie de l’Oncle Sam sait y faire en matière de lobbying. Casey Wasserman, le patron de LA2024, et Larry Probst, le président du comité olympique américain (USOC), ont d’ailleurs lancé les hostilités en assistant récemment aux Mondiaux de lutte à Las Vegas pour y rencontrer l’influent patron de la fédération de lutte Nenad Lalovic. Une méthode qu’ils prévoient de largement dupliquer dans les prochains mois. Les Etats-Unis n’ont plus accueilli les JO depuis Atlanta en 1996.

Hambourg

Les sondages le disent, Hambourg adhère aux Jeux mais n’y croit pas vraiment. Les habitants de la ville du nord de l’Allemagne sont en effet majoritairement favorables à une candidature, mais ils ne sont que 32% à penser à la victoire possible. La ville où ont débuté les Beatles axe sa candidature autour de sites proches géographiquement les uns des autres.

Rome

Le projet de la capitale italienne est porté par une figure charismatique, Luca di Montezemolo, ancien patron de Ferrari qui fut l’organisateur en chef de la Coupe du monde de football en 1990. La ville éternelle compte sur son prestige universel, son rayonnement artistique et culturel, le seul à même de concurrencer Paris. Mais traine également de jolies casseroles comme ces soupçons de corruption attribués à l’organisation de l’exposition universelle de Milan 2015. Rome propose par ailleurs un projet très éclaté avec des épreuves prévues à Naples, Milan ou Florence.

Budapest

Indéniablement, le gros outsider de cette course à cinq. Avec un budget réduit (2,4 milliards d’investissements prévus), la capitale hongroise se positionne sur le créneau de l’anti-gigantisme qui a accompagné l’expansion des JO ces dernières décennies. Mais il manque trop à cette candidature, peu exposée médiatiquement (la seule à ne pas disposer d’un compte twitter officiel…), pour raisonnablement se mêler à la lutte. Les derniers jeux à avoir été organisés par un pays de l’Est remontent à Moscou en 1980.

S.R