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JO 2024: Loin de Paris, la douce vie des cyclistes de l'équipe de France

De gauche à droite, Victoire Berteau, Juliette Labous et Audrey Cordon-Ragot, les trois membres de l'équipe féminien française de cyclisme sur route aux Jeux Olympiques

De gauche à droite, Victoire Berteau, Juliette Labous et Audrey Cordon-Ragot, les trois membres de l'équipe féminien française de cyclisme sur route aux Jeux Olympiques - LOIC VENANCE / AFP

Au vert dans son château du Domaine du Tremblay au Tremblay sur Mauldre dans les Yvelines pendant toute la quinzaine, les bleus du vélos se préparent sereinement en vue de leurs échéances quotidiennes durant ces Jeux olympiques. Les équipes masculines et féminines sur route ont accepté de partager quelques bribes de leur routine loin de l'effervescence du village olympique du nord en Seine-Saint-Denis.

Ce jeudi midi, Juliette Labous, Audrey Cordon Ragot, Victoire Berteau, Julian Alaphilippe, Christophe Laporte, Valentin Madouas et Kévin Vauquelin sont passés de bonne heure à table pour le déjeuner. Après une matinée consacrée à des séances photos et à répondre à la presse, les routiers de l'équipe de France étaient pressés d'avaler un bon repas avant de prendre la route à 14 heures pour reconnaître le parcours où se dérouleront les courses olympiques samedi et dimanche. 

Quelques mètres à parcourir à pied à travers le parc sous un beau soleil d'été, et d'une annexe du domaine du Tremblay les athlètes arrivent dans le joli bâtiment principal style classique au toit d'ardoises puis filent s'asseoir à table. Pas de navette à prendre du Club France vers le Village Olympique, et des contraintes minimales pour une préparation optimale non loin des routes qui seront empruntées lors des courses ce weekend et où leur situation leur permet d'aller rouler quand ils le désirent.

"Le village olympique ça ne m'attire pas, il y a du bruit, du stress"

Loin du centre névralgique des JO et du brouhaha parisien, les bleus du vélo (Route, VTT, BMX Race et Piste) mènent ici la belle vie en pleine campagne yvelinoise à quelques kilomètres de la forêt de Rambouillet. Et s'ils ne vivent pas vraiment ces Jeux de l'intérieur, vous n'en trouverez aucun pour s'en plaindre. "Je suis venu ici tout de suite après le Tour de France explique ainsi Kévin Vauquelin, déjà aligné sur le contre-la-montre samedi dernier et présent au Tremblay sur Mauldre depuis plus d'une semaine. J'avais vraiment besoin d'être au calme après la folie du Tour." 

Un sentiment partagé chez les filles par la nordiste Victoire Berteau: "Le village ça ne m'attire pas concède celle qui sera à la fois alignée sur la route dimanche et sur la piste la semaine prochaine.  Il y a du bruit, il faut toujours devoir être avec des gens. Il y a toujours du mouvement et du stress. Là on est au calme et je trouve ça vraiment plus agréable." Et plus fonctionnel aussi, la quasi-totalité des épreuves de cyclisme de ces Jeux se déroulant dans les Yvelines, dans un rayon de moins de 10 kilomètres du QG des bleus.

"On est pas au village mais c'est quand même ambiance JO"

Loin des yeux, mais pas loin du cœur. Car les bleus vivent le plus à fond possible les performances de leurs acolytes dans les autres sports. "On est collés H24 sur notre tablette à regarder tout ce qu'on peut sourit Audrey Cordon Ragot. Et on en profite encore plus en étant ici. Parfois, ceux qui sont au village olympique doivent déjà en avoir marre et avoir envie de rentrer chez eux. Nous on a des temps calmes qui nous permettent de profiter de ces moments plus fou devant nos écrans, c'est ça qui est top.

Comme mercredi soir, quand dans l'antre de la Paris La Défense Arena, le nageur Léon Marchand a glané deux titres olympiques en l'espace de deux heures sur 200 mètres papillon et 200 mètres brasse. "On n'a pas de télé dans les chambres, donc on a regardé tout ça sur une télé dans un salon raconte le Breton Valentin Madouas. Ça fait vraiment ambiance JO même si on n'est pas au village. Ça soude, ça nous fait vivre de belles émotions.

Une après-midi pour chasser les Pin's

D'autant qu'avec déjà trois médailles au compteur (VTT et BMX Freestyle), le cyclisme français a idéalement commencé ces Jeux Olympiques de Paris. Et un élan positif s'est instillé au Tremblay sur Mauldre. "J'ai de super bonnes ondes avouait ainsi Yvan Clolus, l'entraîneur de l'équipe de France de VTT en début de semaine après l'or de Pauline Ferrand-Prévot et l'argent de Victor Koretzky. Je sens que ça va porter toutes les autres disciplines."

En attendant, les bleus du vélo ont malgré tout fait pu faire un saut de quelques heures au village olympique cette semaine pour s'imprégner un peu de l'ambiance. Audrey Cordon Ragot qui dispute à Paris ses troisièmes Jeux Olympiques après Londres en 2012 et Rio en 2016 en a profité pour s'adonner à l'un de ses jeux préférés : la chasse aux Pin's des autres nations, véritable tradition des JO. C'est ça la beauté des Jeux olympiques conclut la Bretonne. On rencontre des gens venus de du monde entier avec des pays qu'on ne connaissait pas avant les Jeux olympiques. C'est génial cette mixité culturelle qui nous fait grandir en tant qu'homme et femme. 

Arnaud Souque (Le Tremblay sur Mauldre)