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JO de Paris 2024: "Ils sont tous derrière nous", le public français en feu pour soutenir les Bleus en ce début de quinzaine

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Les premières épreuves des Jeux olympiques de Paris 2024 se déroulent dans une superbe ambiance sur les différents sites de compétition. De l’Arena Champ de Mars au Grand Palais, en passant par le Stade de France ou Paris La Defense Arena, les supporters des Bleus, bruyants et enthousiastes, se mobilisent pour soutenir les athlètes français, comme ont pu le constater les reporters RMC Sport.

Les gradins tremblent, les drapeaux s’agitent et les décibels s’envolent. Les supporters français se font entendre à l’Arena Champs de Mars, ce samedi, pour le début des tournois de judo aux Jeux olympiques de Paris 2024. Luka Mkheidze et Shirine Boukli, les deux combattants tricolores en lice lors de cette première journée, bénéficient d’un énorme soutien de la part du public. Chacune de leur apparition dans la salle éphémère d’environ 8.300 places est saluée par une clameur assourdissante. "Luka, Luka", "Shirine, Shirine", "Allez les Bleus", les chants résonnent fort et se propagent rapidement aux quatre coins de l’arène, dont le tatami a été changé en urgence ces dernières jours à cause d’un souci de rebond.

Les fans les plus motivés sont regroupés dans l’une des quatre grandes tribunes aux sièges bleus et entraînent le reste de la salle dans leur élan. Deux grands portraits de Boukli et Mkheidze sont régulièrement brandis. Même lorsque la judoka du Gard s’est inclinée en quart de finale face à la Japonaise Natsumi Tsunoda, les spectateurs l’ont chaudement acclamée, en l’encourageant pour son combat de repêchage prévu en fin d’après-midi contre l’Italienne Assunta Scutto. La qualification en demi-finale de Luka Mkheidze, qui défiera le Turc Salih Yildiz, a été fêtée dans un vacarme assourdissant.

Apithy: "Je me sentais comme Mbappé"

Dans le cadre majestueux du Grand Palais, les épéistes françaises peuvent aussi compter sur un public chauffé à blanc pour leurs grands débuts lors de ces JO. L’endroit, en plus d’être sublime, dégage une acoustique impressionnante qui amplifie les encouragements des 8.000 spectateurs. Coraline Vitalis, la première Française en lice, a été acclamée face à la Polonaise Renata Knapik-Miazga. Accrochée, elle a pu compter sur les décibels d’un public acquis à sa cause pour faire la différence (15-9).

Ce fut aussi le cas pour Marie-Florence Candassamy et Auriane Mallo-Breton, qui ont tiré au même moment sur deux pistes parallèles, engendrant d’assourdissants "Allez les bleues" ou des "popopopopopopo lolo, olé", régulièrement entendus à Roland-Garros. Candassamy s’en est sortie la première face à l’Egyptienne Nardin Ehab (15-10). Longtemps menée, Mallo-Breton a, elle, profité du soutien endiablé des fans pour opérer une magnifique remontada et s’imposer à la mort subite (14-13), sous les airs de "Seven Nations Army" descendus des deux imposantes tribunes qui attendaient une seule chose: vibrer pour les Bleus.

Boladé Apithy est sorti vainqueur d'un combat acharné (15-13) avec le Hongrois András Szatmári, champion du monde du sabre en 2017. Le Français a pu compter sur le public en feu du Grand Palais, qu'il a harangué après sa victoire. "Je me suis dit: 'Je vais profiter, je vais m’appuyer sur tous les gens qui sont venus'. Ils sont tous derrière nous. Dinguerie, le truc. Je me sentais comme Kylian Mbappé dans le stade… Juste pour ce match, je suis content d’avoir continuer jusqu’à maintenant. Ça vaut toutes les défaites, juste ça, un match. "

Aubry ému en attendant la foule sous l'eau

A Paris La Defense Arena, même constat. Le début des épreuves de natation se déroulent dans une ambiance de folie autour des Français engagés. Leurs passages sont salués par une immense clameur. David Aubry, éliminé en séries du 400m nage libre dans la matinée, a expliqué avoir entendu le bruit de la foule dans l’eau et en avoir presque pleurer d’émotion. Avec sa configuration ronde, ses 15.000 places et ses longues tribunes, l’écrin des Hauts-de-Seine a des allures de stade de football américain en ce début de quinzaine olympique.

Au Stade de France, les joueurs de rugby à 7 ressentent également la ferveur populaire. Portés par la foule (près de 80.000 personnes), les coéquipiers d’Antoine Dupont, qui ont entamé leur tournoi dès mercredi, vivent des sensations fortes sur la pelouse de Saint-Denis, où ils affronteront à 15h30 l’Afrique du Sud en demi-finale. Dans une ambiance qui s’annonce une nouvelle fois volcanique.

Alexandre Jaquin avec NC, MA et FG