JO de Paris 2024: l'épreuve de natation du test-event de para triathlon à son tour annulée en raison de la qualité de la Seine

Un triathlon réduit à un duathlon. Ce samedi, le para triathlon prévu dans le cadre du test event des Jeux paralympiques de Paris 2024 a été modifié en dernière minute en raison de problèmes de qualité de l'eau de la Seine. L'épreuve de natation a été enlevée, pour conserver uniquement la partie cyclisme (18,5km) et celle en course en pied (2,5km pour commencer puis 5km après le cyclisme).
Les autorités publiques ont constaté "des écarts significatifs entre les résultats des dernières analyses de l'eau fournies par le laboratoire et les analyseurs d'échantillons à haute fréquence". Les épreuves de relais mixte ce dimanche sont également menacées. Un nouveau point devra être fait pour statuer sur la situation. Jeudi et vendredi, les tests en triathlon avaient été réussis avec la natation au programme.
Début août, les épreuves de Coupe du monde de natation en eau libre (là aussi test-event pour 2024) avaient déjà été annulées en raison de la mauvaise qualité de l'eau de la Seine. Une fois encore et "par mesure de précaution", il a été décidé de retirer la partie natation "pour ne pas mettre en danger la santé et la sécurité des athlètes".
"Paris 2024, la Ville de Paris, la Préfecture de région d’Ile-de-France et les autorités publiques recherchent les causes de ces incohérences et partageront plus de détails dès que de nouvelles informations seront disponibles", a indiqué un communiqué ce samedi après l'annulation.
"Nous aussi on a envie de nager"
Guide de Thibaut Rigaudeau, le Français Cyril Viennot a eu du mal à cacher sa déception à l'arrivée. "Tout le monde voulait nager, l'ambiance dans le bus n'était pas terrible, a confié celui qui a terminé septième (en PTVI, soit une déficience visuelle) avec son partenaire au micro de La chaîne L'Equipe. Cette saison, les championnats d'Europe ont déjà été transformés en duathlon, on a eu une Coupe du monde transformée en aquathlon. On a l'impression qu'on s'entraîne toute l'année et qu'on ne fait jamais le sport pour lequel on s'entraîne, ça commence à faire beaucoup. Il n'y a pas le choix, c'est comme ça, il fallait s'adapter."
"On a tous été déçus de ne pas pouvoir faire la course en triathlon, a ajouté Rigaudeau On a pu reconnaître le parcours hier (vendredi) mais en situation de course, c'est différent. C'est un truc qui va manquer, ça aurait été sympa de faire le parcours sur un site."
Deuxième de la catégorie PTVI avec Annouck Curzillat, la guide Julie Marano "espère pouvoir nager l'année prochaine". "On a vu les élites nager dans la Seine, nous aussi on a envie de nager. On espère gagner, en nageant", a lancé Marano en vue des Jeux paralympiques de Paris 2024.