JO de Paris 2024: Pécresse veut revoir la jauge de spectateurs à la baisse pour la cérémonie d'ouverture

Un risque de saturation, voire de mouvement de foule, dans le métro ? La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse (LR), veut que la jauge de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris soit "inférieure à 500.000" au lieu de 600.000 actuellement en lien avec la sécurité des transports, a fait savoir ce lundi son entourage à l'AFP.
Elle a donné cette position lors d'un comité mobilité qui rassemblait lundi tous les acteurs des transports des JO alors que la question des transports devient cruciale pour les JO dans 18 mois, et qu'un bras de fer l'oppose à l'Etat sur le sujet.
"Il faut impérativement une jauge inférieure à 500.000"
Faisant état de la jauge de 600.000 spectateurs prévus le 26 juillet, "un vendredi soir de chassé-croisé" de vacances et compte tenu de "la fermeture de quasiment tous les ponts" et du fait que le métro sera "la seule solution pour traverser la Seine", "il faut impérativement une jauge inférieure à 500.000", estimant la capacité des transports "insuffisante" avec un "risque de mouvement de foule".
Cette cérémonie d'ouverture sur le fleuve en plein centre de Paris donne des sueurs froides aux policiers. "Si j'avais été en poste, je me serais roulé par terre pour que cela ne se fasse pas", a récemment confié un ancien responsable policier à l'AFP.
A l'automne 2022, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait indiqué que 35.000 policiers seraient mobilisés pour la cérémonie qui accueillera 600.000 personnes. Mais, celle-ci continue de faire l'objet de "discussions difficiles" notamment entre l'Etat, la mairie de Paris, la préfecture de police et les organisateurs, a récemment raconté à l'AFP l'un de ces protagonistes.
Elle est contre des transports ouverts toute la nuit pendant les Jeux
Sur l'éventualité de transports toute la nuit pendant les JO, Valérie Pécresse a dit "reprendre les alertes des gestionnaires d'infrastructures" sur "l'impossibilité opérationnelle d'un tel choix" car il "enlèverait toute capacité à réaliser un certain nombre d'opérations courantes d'exploitation et d'entretien", toujours selon son entourage. Elle a aussi précisé qu'il "sera impossible de mobiliser les agents nécessaires". Elle a par ailleurs indiqué qu'Ile-de-France Mobilités (IDFM), qu'elle préside, a donné son plan transport fin 2022.
Parallèlement à l'offre de transports publics pour les spectateurs, des bus seront utilisés pour transporter les quelque 200.000 personnes accréditées (sportifs, équipes, médias, etc). Les "réponses à l'appel d'offre pour le transport des accrédités sont en train d'être examinées et la signature des contrats interviendra avant mi-avril", a-t-elle précisé. Un premier appel d'offre avait été infructueux.
Pécresse a aussi proposé au ministère de l'Intérieur "7.000 places d'internat pour accueillir les forces de l'ordre" pendant les JO et "jusque 500 places pour les chauffeurs de bus". En effet, plusieurs milliers de logements seront nécessaires à l'été 2024 pour loger policiers, agents de sécurité privée, bénévoles qui ne résident pas dans la région.