"On nage sur nos sièges": comment les JO 2024 font face aux grosses chaleurs

Le thermomètre a grimpé d’un coup en ce début de semaine aux JO de Paris 2024. Sur les différents sites, il est parfois très difficile de trouver la moindre zone d’ombre en tribune.

Paris est aussi la capitale du grand écart. Et puisque la ville hôte de ces JO 2024 ne fait jamais les choses à moitié, les scènes de déluge aperçues samedi matin lors de la première journée de compétition et vendredi pour la cérémonie d’ouverture ont cédé leur place à un solide cagnard en ce lundi 29 juillet.

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Sur la place de la Concorde, où les épreuves de skateboard prévues samedi ont dû être reportées à ce lundi en raison de la pluie, le thermomètre affichait environ 30 degrés au plus chaud de la journée. Cette fois, la piste était bien praticable pour tous les athlètes engagés sur l'épreuve de street, qui s'est déroulée sous les yeux d’un public chauffé à blanc. Dans les deux sens du terme.

"Ça aurait été bien qu'ils mettent quelque chose pour abriter les tribunes"

Dans les tribunes temporaires installées sur la place de la Concorde, les spectateurs n’ont pas une seule zone d’ombre à se mettre sous la dent. "Ça aurait été bien qu'ils mettent quelque chose pour abriter les tribunes quand même, au moins pour être à l'ombre", grince Clara, qui a profité d’une pause entre deux séries de qualification pour fuir un peu le soleil.

Les tribunes des épreuves de skateboard à la Concorde, sans aucune zone d'ombre (le 29/07/2024) © RMC Sport

"On nage sur nos sièges. On n'est plus très loin de la natation là", ironise de son côté Valérie. "Si ça gâche la fête? Non, on ne va pas se plaindre. Le site est canon. Je crois qu'il y a sept milliards de personnes qui aimeraient être à notre place." Même volonté de positiver du côté de Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne), où a lieu le canoë: "Après le mauvais temps qu’on a eu cette année, on préfère avoir cette chaleur que de la pluie", assure Cyril, venu de Limoges.

Des spectateurs tentent de vaincre la chaleur dans les tribunes de la Concorde, sur les épreuves de skateboard (le 29/07/2024) © AFP

En tribune presse, surchauffe du matériel et serviette de bain sur la tête

Les tribunes de presse de la Concorde ou de Vaires-sur-Marne sont également en plein cagnard. Difficile alors, pour les journalistes, d’utiliser leur matériel électronique, sous peine de voir leur PC avoir un léger problème de surchauffe. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé à l’un de nos reporters dimanche après-midi sur les épreuves de canoë, où une souris d’ordinateurs a rendu l’âme. Et puisqu’il est encore plus important de préserver sa propre santé, un journaliste italien de la Rai, présent sur le site de Vaires-sur-Marne, commente avec une serviette de bain blanche mouillée sur sa tête.

Pour combattre un peu la chaleur, de très nombreux brumisateurs - pris d’assaut à chaque pause - ont été installés sur les différents sites. Des fontaines à eau sont également disponibles. Si certains lieux sont un peu plus propices aux zones ombragées, comme sur la colline d'Élancourt (Yvelines), où se déroulent les épreuves de VTT, le moindre recoin du site de Vaires-sur-Marnes est réquisitionné pour se mettre à l'abri du soleil, quitte à se recroqueviller contre une barrière de sécurité.

Les brumisateurs installés à Vaires-sur-Marne (canoé) ont la cote © RMC Sport

Un point d'eau aux épreuves de VTT, à la colline d'Elancourt (le 29/07/2024) © RMC Sport

Deux malaises en cinq minutes au tir à l'arc

Aux Invalides, théâtre des épreuves de tir à l’arc, deux personnes, dont une volontaire, ont fait un malaise en l'espace de cinq minutes en début d’après-midi. Elles ont été évacuées de l'enceinte pour être confiées aux secours présents sur le site. Partout, les speakers rappellent l'importance de s’hydrater. Ces consignes seront à coup sûr répétées ce mardi, où le thermomètre devrait flirter avec les 35 degrés.

Les épreuves de tir à l'arc aux Invalides, le 29/07/2024 © RMC Sport

Les athlètes doivent eux aussi s’adapter à ces conditions. "La chaleur? Ça fait quelque chose, oui", concède Jérémie Grynblat, coach de l’équipe de France de skateboard." La température du corps monte très très vite. Quand ils viennent après leur run, on est en mode glace, on essaye de les faire redescendre en température."

La semaine passée, avant que la météo ne décide de jouer un mauvais tour aux organisateurs pour la cérémonie d'ouverture, Vincent Milou s’est d'ailleurs fait avoir par le soleil. "Pendant les entraînements, Vincent s’est fait une insolation", nous confie l’entraîneur de l’équipe de France de skateboard. "Avec son crâne rasé là (rire)... Il a vomi, il n’était pas bien. Comme les enfants à la plage." Il faut dire que Paris en a pris des faux airs ce lundi.

Felix Gabory, avec A.J, N.C et P.Th